Parc à chiens à Magog : conseils d’une experte avant l’ouverture

CHIENS. Alors que le parc à chiens de la Ville de Magog devrait ouvrir ses portes d’ici la fin du mois, la spécialiste en comportements canins, Lucie Blanchette, rappelle certains éléments importants auxquels il faut penser lors d’une visite au parc.

Mme Blanchette souligne d’abord l’importance d’être en contrôle de son animal lorsqu’on arrive au parc à chiens. «On ne doit jamais entrer un chien excité, alors il faut être capable de le calmer. On doit aussi pouvoir lui faire écouter la commande «viens». Ça peut le sortir de bien des situations», explique celle qui est propriétaire du centre de psychologie canine Au bonheur des chiens, à Sainte-Catherine-de-Hatley, où se trouve également un parc à chiens.

Cette dernière insiste sur le fait que l’objectif d’un parc à chiens est la socialisation canine. «Il ne faut pas amener de jouets ou de balles, sauf s’il n’y a pas d’autres chiens dans le parc. Sinon, ça peut créer de la chicane, et les plus vieux peuvent se tuer à vouloir jouer. Certains chiens ont aussi tendance à être dans les «bottines» de leur maître. Ils sont là pour vivre leur vie de chien, alors il faut les pousser à partir jouer», de poursuivre Lucie Blanchette.

En situation de crise, il est important de savoir garder son calme et être prêt à agir. «S’il y a une altercation, il faut les respecter. Les chiens ont une hiérarchie et évaluent leur environnement avant de jouer. S’il y a un combat, on ne doit pas crier, ni mettre notre main au niveau du collier. On doit soulever les pattes arrière du chien qui a le dessus sur l’autre, pour qu’il lâche prise», indique la spécialiste.

À leur arrivée au parc ou encore une fois à l’intérieur, il est possible que certains chiens soient craintifs. «Lorsqu’on s’apprête à entrer, on ne doit pas se gêner pour demander aux autres propriétaires de ramener leurs chiens vers eux, car la meute peut être impressionnante pour un nouvel arrivant. Aussi, dans le parc, si un chien crie de peur, il se met en danger. Il faut intervenir, car les autres chiens peuvent s’unir contre lui. Être conscient que les plus petits chiens sont des proies faciles pour les plus gros est aussi important», fait valoir Mme Blanchette.

Ramasser les excréments

Bien sûr, les questions de propreté font toujours partie de l’équation. Vaccinations et vermifuges sont de mise, et les excréments se doivent d’être ramassés. Certaines précautions doivent également être prises en ce qui a trait à la sécurité. «Il faut voir notre chien en permanence et il faut qu’il ait un collier. Si, au début, on a un peu de difficulté à avoir le contrôle sur notre chien, on peut aussi laisser traîner une laisse», recommande la passionnée du monde canin.

En terminant, Lucie Blanchette réitère qu’un parc à chiens, c’est pour les chiens. «Il ne faut pas qu’il y ait d’enfants qui crient ou qui courent partout, et préférablement pas de poussettes. C’est une question de sécurité. Il ne faut pas oublier non plus que les chiens sont des chiens, et que ce dont ils ont besoin, c’est une éducation, de l’exercice et un équilibre au sein de la meute», conclut-elle.

Ouverture imminente

Selon le conseiller municipal Jean-Guy Gingras, le parc à chiens de Magog, qui sera situé au bout du chemin du Barrage, devrait ouvrir vers la fin de juillet. Des clôtures seront installées et des arbres plantés. De l’eau courante ainsi que de l’éclairage seront aussi en service, et des caméras de surveillances sont entre autres prévues pour l’an prochain.

Un stationnement en gravelle sera aussi aménagé pour ce projet dont les coûts sont évalués à 85 000 $. «On prévoit continuer à améliorer le parc dans le futur», de dire M. Gingras.

Rappelons que deux parcs distincts prendront place, soit un d’une superficie de 870 mètres carrés avec une clôture de 4 pieds pour les petits chiens, ainsi qu’un d’une superficie de 2400 mètres carrés avec une clôture de 6 pieds pour les grands chiens.