Mouvements et réflexions au centre-ville de Magog

ÉCONOMIE. La période touristique la plus achalandée de Magog bat son plein au centre-ville et dans les environs alors que quelques nouveaux visages se sont ajoutés à l’offre commerciale au cours des derniers mois.

Sur la rue Principale, on retrouve le Mam’zelle Pub qui a pris possession et transformés les anciens locaux de Panier d’Europe ainsi que la boutique La Grotte qui offre une vitrine à des œuvres réalisées par des artistes du Québec. À quelques pas, il est maintenant possible de profiter d’une vue sur la rivière Magog grâce à la nouvelle terrasse de chez Guacamole y tequila.

Il est aussi question de la Tabagie Lebel dans ce mouvement commercial qui serait en processus de vente, si ce n’était pas déjà fait au moment d’écrire ces lignes. Des discussions seraient également en cours au sujet du bâtiment qu’a occupé la Rôtisserie Fusée pendant environ deux ans, avant de fermer ses portes à la même période que la succursale Quiznos Sub de la rue Sherbrooke. Plus loin, aux abords de la plage des Cantons, mentionnons des investissements au Pilsen Magog, anciennement le Lady of the Lake.

La Chambre de commerce et d’industrie (CCI) Magog-Orford se réjouit de ces investissements qui sont des leviers importants pour la vitalité économique de Magog. Cependant, certains éléments demeurent problématiques, aux dires du directeur général Martin St-Pierre, qui cible à court terme le stationnement. «Malgré les études dévoilées par la Ville, on croit qu’il manque de stationnements au centre-ville. Évidemment, on ne peut pas ajouter des places du jour au lendemain, mais il faudrait, au moins, améliorer rapidement la signalisation pour indiquer les emplacements disponibles», explique-t-il.

M. St-Pierre soutient aussi qu’il ne faut pas prendre le centre-ville en otage lors de la tenue d’événements majeurs, en faisant référence au Trimemphé qui a occasionné la fermeture de certaines rues. «Il y a eu un manque de concertation cette année, car nous n’avons même pas été consultés. Certains diront que c’est seulement une fin de semaine dans l’année, mais pour des commerçants qui font 60 à 80 % de leur chiffre d’affaires en été, ça peut faire très mal», déplore-t-il.

À plus long terme, le directeur général est d’avis que la Municipalité devra entamer une profonde réflexion en ce qui a trait à son processus d’approbation des projets commerciaux. Pour lui, il est devenu de plus en plus difficile pour les promoteurs de développer des projets à Magog. «La vente de l’Îlot Tourigny en est un bon exemple. C’est la porte d’entrée de la ville, et pourtant, il y a peu d’intérêt et aucun investisseur n’a soumis de projet. Ça démontre qu’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas. Je peux aussi parler de l’arrivée de l’église Axe21 au centre-ville qui est, pour nous, une erreur. Ce type de commerce n’a pas sa place là puisqu’il ne bonifie pas l’offre commerciale. Il s’adresse à une clientèle restreinte qui ne viendra pas pour consommer. Cet endroit stratégique va ainsi devenir très marginal.»

Martin St-Pierre miserait davantage sur des commerces de service complémentaire à l’offre actuelle, comme un petit centre d’entraînement, une clinique médicale ou un bureau satellite affilié à un établissement d’enseignement, qui génèreraient de l’achalandage de plus longue durée comme le font les restaurants.