Mobyview en première mondiale à Magog-Orford

TECHNOLOGIE. Magog et Orford sont les premières, parmi 20 municipalités sélectionnées au Québec, à bénéficier de cinq applications mobiles gratuites visant à faciliter l’accueil des touristes. Aucune autre municipalité au monde possède ces innovations combinées.

Mobyview SAS France a créée une nouvelle filiale Mobyview à Magog pour implanter ces outils branchés dès le 29 février, que même la ville de Paris n’a pas, étant pourtant la plus visitée de l’Europe. En fait, la Ville lumière s’est dotée d’une seule de ces applications, la «StreetArtiz», qui permet aux artistes ou artisans de promouvoir visuellement sur une carte interactive l’offre culturelle. En six mois, 160 000 téléchargements en ont été effectués dans la région parisienne, que ce soit pour montrer le plus beau jardin ou le meilleur éclairage de Noël.

Une entreprise privée à Paris, Best-Western, a tout de même l’application «Lodgiz» permettant de connaître les disponibilités d’hébergement. Une nouvelle vitrine que Magog et Orford auront à leur tour pour promouvoir leurs grands hôtels ou B&B. Toutefois, cette application sera lancée un peu plus tard, soit le 30 mars, car elle doit être adaptée pour la région estrienne.

«Ça indique également si on est près ou loin de l’hébergement choisi et le prix, précise Paul Forostowsky, président de Mobyview et Zoutiz. On a remarqué que beaucoup de gens viennent ici sans réserver à l’avance».

Magog et Orford auront également la chance de bénéficier d’une application déployée à Virginia Beach (États-Unis), qui offre la promotion d’activités. On pourra donc y trouver les événements ou spectacles, tout en pouvant aussi y dénicher une vente de garage, dans un rayon de 20 km.

Une autre application, appelée «VoxPopuliz», déjà en place à Narbonne, dans le sud de la France, donne, quant à elle, la parole aux citoyens et touristes qui y partagent des suggestions pour améliorer des services municipaux.

Magog conservera par ailleurs l’application «Zoutiz» qui avait été testée sur son territoire depuis juin dernier, pour trouver où sont les produits recherchés par les consommateurs.

Pour accéder à cette application et les quatre nouvelles, il suffit d’inscrire Magog ou Orford sur les «appstores» d’Apple ou Android de son téléphone intelligent, puis les télécharger.

Sherbrooke emboîtera le pas dans cette stratégie techno en avril. Suivra Bromont et Granby, au cours de l’année.

Un levier économique

André Métras, directeur général de Magog Technopole, se réjouit de l’arrivée de la filiale créant trois nouveaux emplois pour son démarrage. «Magog devient une plateforme de développement technologique, dit-il, qualifiant le concept de levier économique pour celle qui veut devenir ville-intelligente. On est en train de gagner notre pari plus vite que je pensais. C’est la 10e entreprise de TIC qui s’installe ici».

Quant à Manoushka Ross, de Destination Magog-Orford, elle a déjà saisi l’outil interactif en prévoyant imprimer les applications sur ses correspondances, de même que sur le futur guide touristique de la MRC de Memphrémagog.

Les entreprises pourront y afficher de la publicité et les utilisateurs pourront même accepter ou non de recevoir des alertes informatives avisant, par exemple, qu’un spectacle est à ne pas manquer au Vieux Clocher de Magog.