Magog refuse une seconde modernisation d’un Ultramar

Le conseil municipal de Magog refuse une seconde fois la modernisation de la station-service Ultramar, située près de la SAQ.

Le promoteur Pierre Bolduc (Estridev) essuie donc un second refus en deux ans pour son projet situé sur le terrain de l’ancienne coopérative agricole. Un nouveau conseil a été élu en novembre dernier, mais les élus ont maintenu leur position lors de la séance publique du 22 avril dernier.

La présidente du Comité consultatif en urbanisme, Nathalie Pelletier, est ravie de cette décision. «Cet emplacement est situé dans un endroit stratégique de la Ville. De plus, le plan d’urbanisme prévoit que ce tronçon doit assurer une transition harmonieuse entre la Baie de Magog et le centre-ville. Une station-service et un restaurant de type service rapide n’ont donc pas de sens à cet endroit», résume-t-elle.

La mairesse de Magog, Vicki May Hamm, croit qu’il s’agit d’une première décision semblable prise dans l’histoire de la Ville. «On veut ainsi annoncer nos couleurs, car plusieurs promoteurs frappent à nos portes. On doit donc donner des balises pour éviter d’avoir toutes sortes de projets», précise-t-elle.

Mme Hamm signale cependant que l’actuelle station-service Ultramar ne fermera pas ses portes pour autant, même si cette vocation commerciale est illégale dans cette zone. Selon elle, Ultramar exploite ce type de commerce grâce à un droit acquis. «Toutefois, aucune station-service ne sera tolérée dans un nouveau projet commercial à cet endroit», prévient-elle.

Vicki May Hamm avoue que la tentation d’améliorer l’esthétisme du secteur était grande, surtout que le Dépanneur Chez Ted a récemment fermé ses portes. «On a plutôt opté pour une vision à long terme, tout en favorisant un mixte commercial et résidentiel», dit-elle.

Le promoteur Pierre Bolduc abandonne donc toute forme de revitalisation du secteur pour l’instant, même la construction de condominiums. «Ça va rester comme ça!», se contente-t-il à dire.