Magog construira une nouvelle station d’épuration

ÉGOUTS. Après des années d’attente, la Ville de Magog construira une nouvelle usine d’épuration dans le secteur d’Omerville. Un projet évalué à plusieurs millions de dollars.

Différents scénarios ont été étudiés dans ce dossier alors que depuis plus de dix ans, cette station d’épuration est à plein rendement, freinant ainsi presque tous les projets de développement résidentiel et commercial dans le secteur.

Comme l’explique la coordonnatrice de la division ingénierie, Paule Grandmaison-Audette, la Municipalité a étudié la possibilité de détourner les eaux usées d’Omerville jusqu’à son autre usine de la rue Hatley. Un projet qui nécessitait des coûts trop importants. «Simplement pour installer les conduites, la facture s’élevait à quelques millions de dollars. Et un autre montant d’environ cinq millions de dollars aurait été nécessaire pour augmenter la capacité de l’usine», explique-t-elle.

À un certain moment, il a aussi été question de mettre aux normes les installations actuelles dans le district d’Omerville. Une idée qui a été vite écartée. «Il aurait fallu changer les équipements qui ont atteint leur durée de vie, augmenter la capacité de l’usine et investir pour répondre aux nouvelles exigences en matière de rejet en phosphore. Des travaux qui auraient coûté très cher», ajoute Paule Grandmaison-Audette.

D’autant plus que l’emplacement de la station actuelle, sur la rue du Domaine, cause une nuisance importante pour plusieurs résidants, dont certains demeurent à quelques dizaines de mètres du site. Ceux-ci doivent entre autres composer avec des odeurs nauséabondes, qui s’accentuent en saison estivale.

La construction d’une nouvelle structure s’avère donc le choix le plus logique et de moindres impacts. Pour l’instant, l’emplacement choisi est encore à déterminer, mais ce sera assurément dans le futur parc industriel, soit à l’est de l’autoroute 55 et au nord de la rue MacPherson.

Une étude d’avant-projet octroyée au Groupe SM permettra de connaître les coûts du projet. On s’attend à ce que la facture s’élève entre cinq et dix millions de dollars, dépendamment des options choisies.

Un rapport final est attendu cet automne et la prochaine étape consistera à la réalisation des plans et devis, prévue en 2016. «Les nouvelles exigences environnementales du gouvernement doivent entrer en vigueur le 1er janvier 2018. On va donc tout mettre en œuvre pour que l’usine soit opérationnelle dès ce moment», conclut la coordonnatrice.