L’humoriste derrière le picoleur Réjean de Terrebonne

HUMOUR. Jean-Claude Gélinas, alias Réjean de Terrebonne, débarque au Vieux Clocher de Magog, le 15 mai, avec son deuxième one-man-show, «Y travaille pas en cochon». Rencontre avec l’humoriste et animateur de radio qui fêtait l’an dernier ses 30 ans de carrière.

Il le dit d’emblée, son personnage de Réjean de Terrebonne est plus connu que lui. Ce picoleur invétéré au manque indéniable de raffinement a la cote du public. «Le personnage a été créé d’abord pour la radio. Il est inspiré des gens que l’on croise dans les bars et des personnes qui ont une opinion sur tout, mais rien. Par contre, il y a souvent un fond de vérité dans ce qu’il dit. Je peux lui faire dire bien des choses! Quant à son expression fétiche Y travaille pas en cochon, c’est une vieille expression qu’utilisait mon père et qui m’a marqué!»

Les amateurs de Réjean seront comblés au Vieux Clocher de Magog, puisque la moitié du spectacle est consacrée à ce fameux personnage. La première partie sera du stand-up. Jean-Claude Gélinas abordera différents thèmes. «Mon humour ratisse large. Je parle entre autres du bonheur, de sexe et de la surconsommation.»

30 ans de micro

L’an dernier, Jean-Claude Gélinas soulignait ses 30 ans de carrière. Mais cette longue carrière n’a pas été faite sur scène, mais plutôt derrière le micro. La scène, elle, est arrivée beaucoup plus tard. «Malgré ce qu’on peut penser, je suis quelqu’un de très gêné. C’est difficile la scène! J’ai commencé d’abord en écrivant pour d’autres humoristes et j’ai décidé de me lancer après plusieurs années.»

Son terrain de jeux; la radio. «Je ne suis pas gêné derrière un micro. Je me transforme littéralement», souligne celui qui s’est intéressé au milieu radiophonique à l’enfance. «Je m’enregistrais avec un petit magnétophone et je lisais le journal, comme si j’étais un lecteur de nouvelles. C’est drôle parce que par la suite, à l’université, j’ai étudié dans un domaine complètement différent. J’étais en comptabilité, mais je faisais de la radio communautaire.»

Ses premières expériences professionnelles ont été pour l’émission culte de l’époque «Le festival de l’humour», présentée sur les ondes de CKAC. Trente ans plus tard, il anime toujours à la radio et fait des capsules humoristiques quotidiennement pour 15 radios du Québec. «Si je fais un bilan de ma carrière, je peux dire que je suis très content de ce que j’ai fait jusqu’à présent.»