Les planchistes veulent rouler plus librement…

De jeunes planchistes magogois souhaitent rouler plus librement pour éviter les billets d’infraction de 35 $ chacun émis par la Régie de police de Memphrémagog.

Vanessa Nenquin s’est transformée en porte-parole des jeunes à la séance publique du conseil municipal de Magog, le 2 juillet dernier. «Je demande davantage de souplesse et de tolérance de la part des policiers», demande-t-elle.

Mme Nenquin juge ambivalente la philosophie d’ouverture des élus sur la place des jeunes dans la communauté et les transports écologiques comparativement à l’attitude de quelques policiers qui appliquent la réglementation à la lettre. «C’est dommage, on apprend à nos enfants à se cacher de la police, car ils ne font rien de mal», déplore-t-elle.

Cette mère de famille digère mal les deux amendes imposées à son fils Matthias pour avoir circulé avec sa planche à roulettes allongée (longboard) entre l’horloge de la pointe Merry et le quai MacPherson et au sortir du pont Mgr Vel. «Il roulait pourtant sur une piste cyclable aux deux endroits, mais la réglementation l’interdit», ajoute-t-elle avec incompréhension.

Cinq autres jeunes dans l’entourage de cette famille ont également reçu des billets depuis le printemps pour avoir enfreint les règles.

Voilà pourquoi de jeunes planchistes demandent un peu de souplesse, surtout pour rouler sur une plus longue distance que sur l’unique tronçon permis, soit la section de la piste cyclable comprise entre le secteur des Quatre-Fourches et l’horloge de la pointe Merry. Quant aux amateurs de planche à roulettes plus courte, ils doivent marcher avec leur planche sous les bras jusqu’au skate-park pour pratiquer leur loisir.

De plus, ces jeunes n’apprécient guère d’être étiquetés illégaux sur presque tout le territoire magogois malgré le fait que leur planche allongée, un loisir en croissance, est considérée comme un moyen de transport. «On fait quoi quand on habite près de l’aréna pour se rendre à l’école La Ruche ou au skate-park», s’étonne encore Mme Nenquin.

Elle comprend néanmoins les réticences des élus et policiers à autoriser la circulation des planchistes dans les artères achalandées comme les rues Sherbrooke et Principale. Cependant, elle souhaite une permission pour l’ensemble du réseau cyclable magogois ainsi que dans les quartiers résidentiels. «Je comprends mal qu’on surveille de près les jeunes planchistes pendant que les conducteurs de quadriporteurs se promènent librement sans aucun règlement», signale-t-elle.