Les Montréalais qui recherchent la tranquillité dans notre région, ça ne date pas d’hier

La région de Memphrémagog est reconnue pour accueillir de nombreux Montréalais qui, en achetant une résidence secondaire dans notre région, cherchent à fuire la jungle métropolitaine et à profiter de nos espaces et de notre tranquillité. Mais saviez-vous que cette pratique était déjà monnaie courante il y a près de 150 ans?

C’est en abordant cette thématique que le Musée Colby-Curtis de Stanstead a mis sur pied l’exposition «La vie saine et le domaine de campagne : l’exemple de Belmere», présentée jusqu’à la fin du mois de novembre 2007.

On y apprendra que de 1867 à nos jours – en passant d’Edythe Rutledge à l’homme d’affaires Robert Gratton – tous les propriétaires du domaine de la Pointe Belmere ont habité l’endroit dans un souci de tranquillité et de vie saine, question de fuir temporairement le rythme effrené de la grande ville.

C’est d’ailleurs Robert Gratton lui-même et son épouse Nicole qui ont financé l’actuelle exposition, en plus de fournir quelques objets de collection toujours présents sur leur propriété de quelque 150 acres sise aux abords du lac Memphrémagog, dans le secteur de Georgeville (Canton de Stanstead). «C’est un privilège d’habiter un endroit comme celui-là et nous essayons de pratiquer les mêmes activités qu’autrefois telles le tennis, le criquet et l’équitation. Nous avons aussi tenté de conserver l’élevage des boeufs, mais cette activité-là n’était vraiment pas faite pour nous», lance en riant Nicole Marcil Gratton, qui exerce toujours le métier de démographe à l’Université de Montréal.

Bien avant d’avoir fait la manchette lors d’un mégareportage dans le Journal de Montréal en 2006, le domaine de la Pointe Belmere était déjà fréquenté par les grands de ce monde. Une visite du Prince Arthur – et de ses 15 domestiques – en 1870 est là pour le prouver, comme le témoigne un magnifique album photo datant de cette lointaine époque.

En plus de l’actuelle exposition, Nicole et Robert Gratton ont accepté de financer quatre autres expositions au profit de la Société historique de Stanstead d’ici les prochaines années.