Les employés de l’hôpital manifestent leur grogne

Plus d’une cinquantaine d’employés du Centre de santé et de services sociaux de Memphrémagog (CSSSM) ont manifesté aujourd’hui (14 mai), sur l’heure du midi, pour lancer un cri du cœur à leur employeur.

Selon la présidente du Syndicat du personnel infirmier technique et professionnel –CSN, Mélissa Gaouette, il y a maintenant plus de deux ans que le climat de travail se détériore entre les murs de l’hôpital.

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«Chaque jour, il y a des personnes qui débarquent à nos bureaux en pleurs, en pleine souffrance. Il y a de la détresse et pourtant, on ne sent pas que l’employeur a une urgence d’agir. Ce sont leurs travailleurs et conséquemment, les soins de santé qui en souffrent», soutient Mme Gaouette.

Trois principales demandes ont été formulées par les manifestants, soit que l’employeur respecte la convention collective et règle les griefs dans des délais raisonnables, qu’il y ait une meilleure organisation des horaires pour éviter les surcharges de travail et que le CSSSM cesse de faire pression sur les travailleurs lors des absences pour maladie.

«Quelques travailleurs m’ont confié être revenus au travail, même s’ils ne se sentaient pas bien. Le Bureau de santé les avait tellement talonnés qu’ils se sont sentis obligés de revenir. C’est inquiétant, car on parle de problèmes graves comme l’épuisement et la dépression. Ces mesures de contrôle excessives sont devenues systématiques et ne font qu’aggraver l’état de nos membres», ajoute la présidente.

Cette manifestation fait suite à une première activité de mobilisation qui a eu lieu à la fin avril entre les murs du centre hospitalier magogois. À cette occasion, des employés ont porté un brassard arborant le mot «Respect» durant une semaine. «La problématique avec l’hôpital de Magog, c’est que l’établissement est performant en termes de statistiques. On s’en réjouit, évidemment, mais ce sont les travailleurs qui font en sorte que la direction paraît bien. Ce sont eux qui en prennent toujours plus sur leurs épaules et lorsqu’ils tombent au combat, personne n’est là pour les supporter», conclut Mme Gaouette.

L’abolition de postes à temps plein en postes à temps partiel ainsi que la situation à l’urgence, qui déborde de patients, sont d’autres éléments qui ont été dénoncés lors de ce rassemblement.

Notons que Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), et Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CCSNE–CSN), étaient également sur place.

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