Le Samuel de la région, une copie presque parfaite du Samuel québécois

ADOLESCENCE. Le portrait de Samuel (disponible en cliquant ici) ressemble étrangement à l’adolescent de la région, à quelques différences près.

Réunis autour d’une table pour discuter de cette description, des membres de la Maison des jeunes de Coaticook ainsi que l’animateur et la coordonnatrice de l’organisme ont répondu à l’appel de TC Media. Ensemble, ils ont décortiqué les différentes statistiques de l’enquête et en sont venus à une conclusion. «Ça décrit bien les ados de notre région», estiment-ils.

Toutefois, certaines différences s’imposent. Tout près d’un ado estrien sur deux a eu une conduite délinquante au cours des 12 derniers mois. Selon eux, ce chiffre devrait être plus élevé. «Dans notre entourage, il y a beaucoup de jeunes qui se mettent au défi, raconte Michaël. Tu sais, le fameux "t’es pas game". Il y en a beaucoup plus qu’on ne le pense qui le font pour impressionner leurs amis.»

Si un jeune sur quatre dit être actif, les Coaticookois le sont davantage, selon les personnes interrogées.

Quant à ceux qui ont une voiture, ils sont plus nombreux dans la Vallée, que les 8,2 % des ados estriens. «Ici, on n’a pas d’autobus de ville, raconte Jérémy. Si on veut se déplacer d’une place à l’autre, ça nous prend notre propre véhicule. Surtout quand t’as des amis qui restent un peu plus loin, comme à Sainte-Edwidge ou à Dixville.»

Selon les ados de la Maison des jeunes de Coaticook, le statut agricole de la région permet également à plus de jeunes de trouver de l’emploi à Coaticook.

Beaucoup de ressemblances

Côté consommation alcool et drogue, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Un adolescent sur deux avoue avoir fumé et neuf jeunes sur dix disent avoir levé un verre, au moins à une reprise au cours de la dernière année. «Ça ne veut pas dire qu’ils sont alcooliques ou des "poteux", signale Isaak. Je pense que c’est assez réaliste, surtout lors du bal des finissants.»

2,8 % des ados estriens disent avoir été victimes de cyberintimidation et 32,4 % d’entre eux ont été victimes de violence à l’école. «Malheureusement, ça arrive», admettent-ils.

Quant aux chiffres associés à l’apparence physique, on note qu’un garçon sur quatre a un surplus de poids et que 50 % d’entre eux sont satisfaits de leur apparence corporelle. «C’est représentatif, mais je dirais que la plupart des gars se fout un peu de ce qu’ils ont l’air», dit Jérémy.

Voilà une affirmation que la seule fille du groupe, Chelsy, a bien voulu contredire. «Les gars, vous passez beaucoup de temps au gym et vous êtes fiers de votre apparence, lance-t-elle, avec le sourire. Je pense que vous faites de plus en plus attention à vous.»