Le projet de la maison Merry continue de faire réagir les élus de Magog

L’octroi d’une subvention de 47 000 $ dans le cadre du projet de mise en valeur de la maison Merry a fait réagir les conseillers Yvon Lamontagne et Jean-Guy Gingras dans des directions diamétralement opposées, lundi soir, lors de la séance régulière du conseil municipal.

Dénonçant depuis plusieurs mois les coûts trop élevés de ce projet, Yvon Lamontagne a poursuivi sur la même lancée. Il a demandé le vote sur une subvention de 47 000 $ accordée à la Corporation de la maison Merry pour la deuxième phase de démarrage et de gestion du projet. Le représentant d’Omerville a été seul à exprimer son désaccord alors que tous ses confrères ont donné leur appui.

À son tour de table, M. Lamontagne a fait connaître son malaise à utiliser autant d’argent pour ce projet, évalué à 3,5 M$, alors que les infrastructures municipales sont désuètes à son avis. «Il n’y a pas de volonté politique pour un projet plus modeste, constate-t-il. Personnellement, je trouve que la Ville se paye un gros luxe. Je me sens incapable de dire aux gens de Magog que c’est plus important d’investir dans la maison Merry que d’investir dans nos infrastructures.»

Des propos qui ont piqué au vif le conseiller Jean-Guy Gingras, qui n’est pas passé par quatre chemins pour donner la réplique. Plutôt que d’essayer de sauver quelques sous par-ci par-là, il croit que Magog doit concentrer ses énergies à faire le plus beau projet possible. «La maison Merry, c’est la plus vieille maison à Magog. C’est elle qu’on se doit de protéger et qu’on ne vienne pas m’achaler pour 200 000 $ ou 300 000 $. Et si on divise ce montant par 20 ou 25 ans, ça ne fait pas beaucoup par année. Je n’ai aucun problème à l’expliquer à mes citoyens lorsqu’ils me questionnent.»

Le conseiller Gingras a aussi fait un parallèle avec le Centre sportif de La Ruche en rappelant que le projet estimé de 9 M$ s’est terminé à 23 M$. «On aurait pu faire deux gyms, on en a fait quatre. On aurait pu faire une piscine six couloirs, on en a fait huit. Naturellement, ça coûte toujours un peu plus cher, mais on a fait quelque chose de bien, alors faisons la même chose avec la maison Merry», conclut-il.