Le libéral Denis Paradis passe en mode «action»

POLITIQUE. Denis Paradis est le premier à l’admettre. Il n’a pas «réellement» fait campagne au cours des cinq dernières semaines, mais prend maintenant les bouchées doubles dans l’espoir de ramener le comté de Brome-Missisquoi dans le giron du Parti libéral du Canada (PLC).

«J’ai fait une saucette à Brome Fair, à la Fête des vendanges et assisté à plusieurs fêtes de village, tout en prenant soin de ne pas achaler le monde. Les gens étaient en vacances et n’avaient pas vraiment la tête aux élections», précise M. Paradis.

Ce denier estime que la véritable campagne vient de prendre son envol. Il a d’ailleurs profité des dernières heures pour inaugurer son local de Bedford (lundi), puis celui de Cowansville (aujourd’hui). Demain, ce sera au tour de Magog.

«D’aussi loin que je me souvienne, les campagnes électorales ne duraient jamais plus de cinq semaines. Cette fois, il y en a déjà cinq de passé et il en reste encore six», résume le candidat du PLC.

Deux lacs à protéger

Denis Paradis laisse entendre que son retour en politique est d’abord et avant tout motivé par la qualité des eaux du lac Champlain et du lac Memphrémagog.

«Je reprends les dossiers là où ils ont été laissés voilà huit ans. J’ai l’impression que la situation n’a pas beaucoup évolué pendant mon absence de la scène politique», explique l’ancien député et ministre.

M. Paradis rappelle que l’eau du lac Champlain a présentement les allures d’une «soupe aux pois». Il considère qu’une «offensive rapide» sera nécessaire pour solutionner le problème.

«La Commission mixte internationale sur les eaux limitrophes a recommandé l’enlèvement du remblai du pont Alburg-Swanton, mais l’une des moitiés du remblai n’a toujours pas été enlevée», explique-t-il.

Le candidat ajoute que le problème du lac Memphrémagog (10 % en territoire américain et 90 % en territoire canadien) est d’un tout autre ordre et concerne l’agrandissement du site d’enfouissement de Coventry, près de Newport.

«Le promoteur prévoit installer des toiles pour éviter la contamination de la nappe phréatique, mais il n’y a jamais de risque zéro. Il importe de rétablir les discussions avec le Vermont, pour obtenir toutes les garanties nécessaires, car la Ville de Magog et plusieurs autres municipalités des alentours puisent leur eau potable dans le lac Memphrémagog», indique M. Paradis.

Autres thèmes de campagne

Denis Paradis insiste par ailleurs sur l’importance de limiter l’exode des jeunes vers les grands centres urbains.

«Brome-Missisquoi n’a pas de cégep, ni d’université. Beaucoup de jeunes quittent leur patelin au moment de leurs études postsecondaires et n’y reviennent jamais. Il faut trouver le moyen de garder nos jeunes dans le comté, car c’est la relève de demain», insiste-t-il.

Le candidat du PLC endosse également les propositions de son parti (baisse d’impôt, allocation mensuelle pour enfants) visant à améliorer le sort de la famille moyenne.

«Une famille avec deux enfants gagnant 100 000 $ par an aurait droit à une somme de 500 $ par mois non imposable», résume-t-il.

Alors que sa formation politique propose de bonifier l’enveloppe dédiée aux infrastructures, afin de stimuler l’économie canadienne en période de ralentissement, M. Paradis dit avoir commencé à consulter les maires de Brome-Missisquoi pour connaître leurs besoins immédiats à ce chapitre.

«Et comme notre comté est beaucoup axé sur l’agrotourisme et la culture, pourquoi ne pas établir des alliances avec des régions canadiennes comme Niagara ou la vallée de l’Okanagan?»

Denis Paradis entend profiter des prochaines semaines pour aborder différents sujets qui le préoccupent ou lui tiennent particulièrement à cœur (heures d’ouverture des postes frontaliers, sort des aînés et des vétérans, relations fédérales-provinciales, etc.).

«Je ne reconnais plus notre Canada, jadis considérée comme une véritable terre d’accueil pour les réfugiés. Harper n’est pas très chaud à l’idée d’accueillir plus de personnes déracinées qui fuient les zones de combat, mais répond présent quand on lui parle d’acheter des tanks et des avions de combat», ironise le candidat libéral.

PLC: deux coprésidents de campagne

L’Association libérale fédérale de Brome-Missisquoi pourra notamment compter sur la collaboration de deux coprésidents pendant la présente campagne électorale. Il s’agit de Stéphane Beaulac et d’Anne-Marie Dumas

Stéphane Beaulac réside à Saint-Armand et enseigne le droit à l’Université de Montréal. Il agit comme coprésident de la partie ouest du comté de Brome-Missisquoi.

Anne-Marie Dumas a notamment été propriétaire du restaurant La Piazzetta. Elle est également connue pour son engagement au sein des comités touristiques et d’affaires de Magog. Elle fait office de coprésidente pour la partie est de la circonscription.