Le doyen de Magog souffle ses 105 bougies

LONGÉVITÉ. Le Magogois Adrien Rompré a célébré ses 105 ans vendredi dernier (3 février). Pour cette occasion bien spéciale, sa famille et la résidence Memphrémagog lui ont organisé une fête le jour suivant. Deux policiers du Service de police de Montréal (SPVM), pour lequel il a travaillé pendant 27 ans, ont assisté à l’événement.

Toujours aussi allumé et pétillant de vie, le principal intéressé s’est dit très heureux de voir tous ces gens rassemblés pour le célébrer. «C’est formidable et s’il y a quelqu’un de surpris, c’est bien moi. Surtout de voir mes confrères de travail de Montréal venir ici, c’est quelque chose d’extraordinaire. Je suis très fier», s’exclame Adrien Rompré.

Le travail de policier au sein du SPVM a occupé une place importante dans la vie de ce dernier. «J’ai eu la chance de travailler avec de très bons copains et j’en garde de bons souvenirs. Pour être policier, il faut être sérieux et aimer son travail, comme pour n’importe quel autre emploi», continue-t-il.

M. Rompré mentionne que sa plus grande fierté reste toutefois son mariage avec Mme Claire Messier, la mère de ses trois enfants, Denise, Robert et Guy. «J’avais une femme merveilleuse, aimable et charitable qui aimait ses enfants et son mari», fait-il valoir.

À sa retraite du SPVM en 1962, Adrien Rompré était décidé à déménager ici. «J’aime tout de Magog et je suis un pêcheur. Ma femme était aussi une pêcheuse incroyable et des fois, j’étais tellement fier de mes captures quand on venait pêcher, que c’était certain que c’était ici qu’on allait venir lorsque j’aurais ma pension», de témoigner le centenaire.

L’arrière-grand-papa croit que l’amour et la bonté de soi sont les secrets de sa longévité. «Quand j’étais dans la police, j’ai vu beaucoup de gens dans la misère, alors il s’agit de rendre service et d’aimer tout le monde. Il ne faut pas penser qu’à soi», soutient-il.

L’un des fils du fêté, Guy Rompré, trouvait important de souligner le grand bout de chemin de vie parcouru par son père. «Il représente le goût de vivre et le positivisme. Quand on habitait au bord du lac, on avait un jardin de rosiers et il donnait une rose à chaque femme qui arrivait chez nous. Il offrait aussi un bouquet de fleurs à ma mère tous les jours de l’été», se souvient-il.  

Celui-ci fait également valoir que le simple fait d’avoir 105 ans est assez unique. «Ce n’est pas tous les jours qu’on voit ça. En plus, papa a encore toute sa tête et tous ses souvenirs. C’est ça qui est plutôt extraordinaire», de poursuivre son fils.

L’inspecteur-chef Josée Blais et l’agent Martin Desmarais, du SPVM, se sont joints à la fête avec plaisir. Ils sont entre autres venus pour offrir à Adrien Rompré, qui est le policier retraité du SPVM le plus âgé, une mention d’excellence au nom du directeur Philippe Pichet. «On veut le remercier d’être toujours aussi fier du service qu’il a rendu auprès des citoyens. La fierté est une valeur à laquelle notre organisation tient beaucoup, et c’est vraiment exceptionnel de le voir encore aujourd’hui avec toute cette lucidité», d’indiquer Mme Blais.

La mairesse de Magog, Vicki-May Hamm, a également remis un certificat de reconnaissance à M. Rompré. «J’espère vivre aussi longtemps et être aussi en forme. C’est vraiment une belle source d’inspiration», laisse-t-elle entendre.