La Ville de Magog fait du ménage dans les ventes-débarras

La Ville de Magog a serré la vis dans les ventes-débarras sur son territoire alors que certains citoyens aux allures de commerçants ont reçu la visite d’ un inspecteur au cours des derniers mois.

Interpellée à ce sujet il y a trois ans par la Chambre de commerce et d’industrie Magog-Orford qui déplorait la compétition déloyale à l’égard de ses membres, la Municipalité est passée à l’action à la fin de l’été. Un inspecteur a rendu visite à quelques kiosques qui avaient davantage l’apparence d’un commerce de détail plutôt que d’une vente entre voisins. Comme l’explique la mairesse Vicki-May Hamm, des plaintes ciblaient surtout deux adresses. «À un endroit, la personne louait son terrain à des gens, parfois de l’extérieur de la région, pour y vendre par exemple des pneus et des vêtements neufs, explique la première magistrate. Sur un autre terrain, la personne accumulait des biens durant toute l’année pour les revendre lors des ventes-débarras. C’était comme un revenu d’appoint.»

Il semble qu’un simple avertissement a été nécessaire pour que les propriétaires fautifs cessent leurs pratiques qui enfreignent le règlement municipal. Ce dernier stipule que lors des journées où ces ventes sont autorisées sans la permission de la Municipalité, seuls les articles usagés et des biens personnels doivent être vendus. On peut y lire également que les attroupements de plusieurs familles, au même endroit, sont interdits. Ce, à quoi, la Ville a l’intention de corriger le tir. «On souhaite au contraire que les gens se regroupent. Pour fréquenter souvent les ventes-débarras, je dois dire que c’est beaucoup plus intéressant d’avoir plusieurs kiosques au même endroit que de devoir se déplacer d’une place à l’autre. C’est pourquoi le règlement sera assurément revu à court terme», conclut-elle.

Pas de mauvaise foi

Coordonnateur à la Division permis et inspection à la Ville, Sylvain Thomas n’a pas été en mesure de valider si des amendes ont été données à des propriétaires qui refusaient de se conformer. Il assure toutefois que les gens sont généralement de bonne foi.

«On se rend compte que la notion de vente de garage n’est pas comprise par tout le monde, explique M. Thomas. C’est pourquoi un inspecteur a fait quelques visites cet été et qu’il y aura sans doute un suivi plus serré l’an prochain, évidemment, si c’est que souhaite le conseil municipal.»