Insalubrité extrême dans un appartement à Magog

LOGEMENT. Histoire d’horreur pour des propriétaires d’un appartement situé à Magog qui a été laissé dans un état d’insalubrité extrême.

Nadia Essalimi ne pensait jamais tomber sur une scène aussi épouvantable lorsqu’elle a ouvert la porte de cet appartement pour la première fois depuis que la locataire a été évincée des lieux.

Des images qui la marqueront à jamais. «L’odeur était tellement insupportable que j’ai vomi deux fois. Je n’ai même pas pu mettre un pied à l’intérieur tellement c’était insalubre. Je ne comprends pas qu’une personne ait pu rester là trois ans», s’indigne Mme Essalimi.

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L’appartement en question était rempli d’ordures, mis à part un petit espace pour dormir. Pour le reste, que ce soit le four, la salle de bain ou le divan, tout servait de poubelles. Il y avait même deux frigidaires pleins d’aliments pourris.

Des mois et des mois d’accumulation ont transformé les lieux en un véritable dépotoir. «Il y avait des déchets partout. Les planchers et les étagères sont complètement finis. Il va falloir tout arracher. Je ne sais pas combien ç’a vous nous coûter, mais c’est extrême!»

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Aux dires de la propriétaire, aucun indice n’aurait pu laisser croire à un tel scénario. Au contraire, la résidante était une locataire exemplaire. Elle payait son loyer tous les mois par chèque et ne dérangeait pas son voisinage. C’est seulement à partir de novembre dernier que les choses ont commencé à se compliquer. «Elle avait de plus en plus de difficulté à payer. On s’est donc rendu devant la Cour. Il faut être patient, car la procédure est vraiment très longue. Elle a été expulsée à la fin du mois d’avril.»

Une corvée à lever le cœur

Le 6 mai dernier, le conjoint de Mme Essalimi, Essefar Abdelilah, a pris son courage à deux mains. À l’aide d’une autre personne, il a enfilé un casque et des gants pour entreprendre ce répugnant ménage. En à peine quelques heures, les deux hommes ont rempli un conteneur et le travail était loin d’être terminé.

«J’ai déjà vu des scènes semblables dans des émissions américaines. Mais ces gens accumulaient dans leur maison, non pas dans un appartement qui ne leur appartient pas. C’est épouvantable. Tout est fini et nos assurances ne rembourseront rien», se désole le propriétaire n’ayant d’autre choix que d’accepter son sort.

Une chose est certaine, M. Abdelilah et sa conjointe, qui possèdent d’autres appartements à Sherbrooke, tireront une leçon de cette mésaventure. Dorénavant, ils inscriront sur le bail de leurs futurs locataires que les propriétaires se donnent le droit de visiter leur appartement au moins une fois aux deux mois. «On ne veut plus revivre ça», ont-ils conclu.