Il aime tellement le resto, qu’il l’achète

RESTAURATION. Le concept bistro vintage de La Shop, Jean-Philippe Plouffe en mange. Tellement, qu’il a acheté le commerce et son grand frère: le Fondissimo.

Ayant œuvré notamment dans les marchés d’alimentation Métro Plouffe de sa famille, l’homme de 29 ans qui possède également un diplôme en cuisine rêvait de sa passion première: la bouffe. Par surcroît, il adorait l’âme du resto La Shop qui met en vedette des objets récupérés du passé, bistro établi depuis quatre ans dans l’ancienne usine Dominion Textile à Magog.

«J’ai été dans les premiers clients. C’est le genre de projets que j’adore!», lance M. Plouffe, montrant la table à journaux à l’entrée, qui servait autrefois à déposer le coton fabriqué à l’usine. «Je pense que c’est une idée qui va se développer de plus en plus, d’utiliser d’anciens bâtiments, un peu comme l’église du coin devenue une bibliothèque», ajoute l’homme d’affaires qui habite justement le quartier des Tisserands parce qu’il en apprécie le cachet.

L’amoureux du menu grille-cheese réinventé entend proposer de nouvelles recettes, mais ne surtout pas changer la formule gagnante. Ni celle du Fondissimo qui a dix ans de succès. D’autant plus que les deux restaurants ont battu leur record d’achalandage en juillet. La Shop est même toujours complète le midi et le scénario se poursuit au Fondissimo les week-ends. Le père de La Shop, Robert Lord, croit que son étiquette «Café de village» de Tourisme Cantons-de-l’Est y est pour beaucoup. Outre des gens du Québec, il a récemment reçus des clients de Seattle et de l’Italie.

Jusqu’à 5000 visites web/mois

Celui qui a donné vie à La Shop à l’âge de 22 ans, Robert Lord, se réjouit de déposer son tablier au moment où tout va pour le mieux à la cuisine. «On a 13% plus de clientèle que notre meilleur mois à vie qui était en août 2014. On a jusqu’à 5000 visites par mois sur notre site web. C’est plus de 100 par jour», note le restaurateur qui signale n’avoir jamais regretté de déménager le Fondissimo à son actuelle adresse.

Il ne cache pas qu’après avoir consacré presque tous ses week-ends de la dernière décennie à ses fourneaux, il souhaite maintenant passer plus de temps sur son piano et avec sa famille. «Je compose pour quelques artistes», dévoile celui qui projette également relooker des résidences, un peu comme il a fait avec le concept de La Shop.

L’offre de Jean-Philippe Plouffe tombait donc pile pour lui. «Robert a prouvé que c’était viable», reconnaît M. Plouffe qui croit fermement à la revitalisation du secteur. Imaginez lorsqu’il y aura 200 à 300 travailleurs qui viendront dîner ici», se plait-il à penser.

 

Par Maryse Mathieu