Hassan Laramée est revenu à ses anciennes amours

Hassan Laramée s’était juré de ne jamais plus assister à un match de basket à la suite du terrible accident qui l’a laissé paralysé en juillet 2007. Mais c’était sans compter sur l’insistance de son ancien entraîneur, Éric Boulet, qui n’a pas hésité à lui confier un rôle d’adjoint au sein des Volontaires du Cégep de Sherbrooke.

Ce n’est certainement pas par charité que Boulet a invité son ancien capitaine à devenir son bras droit.

Le vétéran entraîneur a toujours apprécié son leadership en tant qu’athlète, et il était convaincu que sa présence pouvait apporter quelque chose aux joueurs. «Hassan a fait un gros travail sur le plan mental des gars. En plus de son expérience de joueur, il est une inspiration pour tout le monde à la suite de son accident. Il n’a aucune difficulté à motiver la troupe», fait valoir Éric Boulet.

Après avoir fait la pluie et le beau temps dans l’uniforme des Volontaires durant deux saisons, Hassan Laramée a été victime d’une chute en vélo de montagne, qui l’a laissé paralysé des orteils aux épaules.

Doté d’une étonnante force de caractère, il avait tout de même fait le choix de se tenir éloigné du basket, pour faciliter sa réhabilitation mentale. «J’avais vraiment décroché de ce sport. Mais lorsqu’Éric s’est présenté chez moi en m’apportant une vieille camisole de pratique, j’ai eu un pincement au coeur. Ce fut l’élément déclencheur qui m’a convaincu de retourner au gymnase», raconte-t-il.

Comme il s’y attendait, les premiers entraînements furent particulièrement émotifs. «J’étais très nerveux à ma première pratique, surtout qu’il restait certains de mes anciens coéquipiers dans l’alignement. Ça m’a pris plusieurs séances avant d’accepter ma condition. Après avoir remporté plusieurs honneurs individuels et collectifs, c’était très frustrant de ne pas pouvoir prendre le ballon et de montrer moi-même ce que j’essayais de leur expliquer. J’ai dû changer mon approche afin de continuer à travailler avec eux», reconnaît-il.

À quelques semaines de compléter sa deuxième saison au sein du personnel d’entraîneurs des Volontaires, Hassan Laramée avoue qu’il ne pourrait maintenant plus se passer du basket-ball. «Ces gars-là m’ont fait retomber en amour avec ce sport. Ça m’a vraiment aidé d’être tombé sur une «gang» comme celle-là car ils ont tous une tête sur les épaules. J’aurai vraiment «l’moton» lorsque la saison sera terminée», avoue le jeune homme de 25 ans.