Fin de saison des pommes exceptionnelle

RÉCOLTE. Presque comme un culte, cueillir des pommes à l’automne est devenue une sortie quasi-obligatoire vénérant la récolte de ce fruit. Prières exaucées cet automne, car Dame Nature a contribué à l’envahissement des vergers par des milliers de visiteurs.

Au Verger familial CR à Magog, l’achalandage monstre fait en sorte que la récolte s’est épuisée une semaine plus tôt qu’à l’habitude, dimanche dernier. L’endroit s’était même retrouvé quelques jours en pénurie de son produit-vedette, la crème-glacée aux pommes Coaticook, à la suite d’une visite estivale de l’émission «Bien dans son assiette» de Radio-Canada.

«On a eu un achalandage record», signale le pomiculteur Marc Chiasson. «On continue à offrir notre jus de pommes, notre coulis de pommes et notre crème-glacée, informe-t-il, notant que la popularité de l’auto-cueillette s’est maintenue jusqu’à la fin. Dans une journée, notre stationnement peut accueillir jusqu’à 500 véhicules».

Du côté de l’Abbaye Saint-Benoît-du-Lac, l’invasion de cueilleurs peut se poursuivre comme prévu jusqu’à la fête de l’Action de Grâce. Les deux derniers week-ends ensoleillés du mois de septembre ont été «sans précédent», mentionne Michel Lupien, responsable du verger. «Les gens se sont concentrés dans ces deux week-ends par ce qu’il faisait beau», explique-t-il. En bout de ligne, il évalue cependant l’achalandage similaire aux autres années, tout comme le volume d’achats.

«Il nous reste suffisamment de pommes pour se rendre jusqu’au 14 octobre», indique-t-il, proposant la délicieuse Cortland, variété croquante, juteuse et moyennement sucrée.

M. Lupien observe que les cueilleurs profitent de leur passage pour visiter l’endroit magnifique sur le bord du lac Memphrémagog, en plus de se rendre à la boutique faire le plein de fromages et produits dérivés de la pomme, tel le cidre et la compote. «On a aussi des produits d’autres abbayes, comme le fameux chocolat des Pères Trappistes de Mistassini», souligne-t-il, invitant à un brin de gourmandise.

L’appétit pour la pomme se marie fréquemment à un parcours vers d’autres destinations automnales de la région. «Souvent, on a vu des gens qui sont passés aux Comptonales ou au Mont-Orford et, en revenant, ils passaient aux pommes chez-nous et vice versa», précise M. Chiasson.