Exposition inusitée au Live Art Business de Magog: quand l’art s’inspire des insectes

S’ils sèment la terreur et suscitent du dédain chez certains, les insectes sont une belle et grande source d’inspiration aux yeux de Mr Greenwood.

Par Sarah Larouche

Briser les tabous entourant les insectes, c’est la mission que s’est donnée cet artiste et entomologiste passionné. Mr Greenwood déplore le fait que les insectes font plus souvent qu’autrement l’objet de croyances négatives. «On se fait tellement d’idées, lance-t-il. Je me rends compte que les insectes sont vraiment méconnus. Mon but est donc de les mettre en valeur, de montrer les beautés de la nature.» 

Un entomologiste pas comme les autres

De par la disposition des insectes, le travail de Mr Greenwood ne ressemble en rien à ce qui se fait habituellement dans le domaine. «Les autres entomologistes disent que je suis sauté», mentionne-t-il en riant. C’est d’ailleurs cet aspect qui a piqué la curiosité du directeur artistique de la galerie d’art Live Art Business (LAB) de Magog, Dominique G. Lemire, et qui l’a incité à exposer ces œuvres à la galerie. «Le travail de Mr Greenwood n’est pas présenté comme celui des entomologistes, mais comme celui d’un artiste», remarque celui qui souhaite permettre aux gens de découvrir la nature d’une nouvelle façon.

Bleues, orangées, petites, larges, ailées ou avec une carapace, ces petites bêtes de toutes les couleurs, de toutes les tailles et de différentes espèces proviennent de partout dans le monde, que ce soit des fermes d’élevage comme celles de Granby ou d’endroits plus exotiques comme la Thaïlande. L’important, c’est que les insectes soient parfaits, sans même une égratignure causée par le vent ou par le frottement des ailes contre un arbre.

Avec minutie, Mr Greenwood passe beaucoup de temps à préparer les insectes avant de les disposer soigneusement sur le canevas de sorte à former une mosaïque ou un ensemble coloré qui attire le regard des passants. «Je m’attarde aux moindres détails, soutient l’artiste. Même si j’en ai vu des milliers, chaque fois, c’est comme ouvrir un cadeau.»