Entre Terre-Neuve et Vancouver, la traversée du Canada s’arrête à Magog

RELAIS. Après avoir affronté toutes sortes de conditions climatiques depuis leur départ de Terre-Neuve le 11 mars dernier, Jean-Christophe Renaud et Christopher Gagné ont été accueillis de belle façon par Dame nature et une soixantaine d’élèves, ce matin à la pointe Merry de Magog.

Les deux jeunes hommes dans la vingtaine, originaires respectivement de Waterloo et Stukely-Sud, ont entrepris la traversée du Canada à la course à pied, il y a un peu plus de deux mois.

Leur but est de promouvoir de saines habitudes de vie, tout en profitant de leur amour de la course à pied.

Jusqu’à maintenant, ils ont effectué le tiers du parcours (2500 km sur un total de 7500), et ils comptent bien attendre leur objectif final, la Ville de Vancouver, à la fin du mois de septembre ou au plus tard au début octobre.

Christopher et Jean-Christophe effectuent leur traversée à relais, en courant chacun 30 km par jour – à tour de rôle – , et ce, cinq jours par semaine.

«Ça se déroule relativement bien depuis le début. Le plus difficile a été de nous adapter aux changements de la météo. Lors de notre première journée par exemple, nous avons été pris dans une violente tempête de neige, la pire des 50 dernières années à St. John’s, paraît-il. Il y avait des rafales de vent à 150 km/h», a raconté Jean-Christophe Renaud.

«Lorsque nous avons aperçu un camion 18 roues qui était renversé sur le côté, nous avons décidé d’arrêter pour la journée», lance le jeune homme en riant.

Accompagnés d’un véhicule récréatif motorisé, les deux coureurs sont en complète autonomie pour l’hébergement.

Un exemple pour les élèves.

Arrivés dans leur région natale il y a quelques jours avec une semaine d’avance, les deux athlètes en ont profité pour rencontrer les élèves de quelques écoles, avant de reprendre la route la semaine prochaine.

Cet avant-midi devant le lac Memphrémagog, ils ont entamé le trajet Magog-Waterloo sur une distance de 30 km, en compagnie d’élèves de l’école secondaire Wilfrid-Léger (47) et de l’école primaire Saint-Bernardin (13).

«La plupart des jeunes vont faire des petites portions de quelques kilomètres en se relayant. Il y en a qui ont l’intention de courir l’ensemble des 30 km, mais ils vont se rendre compte que c’est plus difficile qu’on le pense», a laissé entendre l’éducateur physique et responsable de cette activité, Martin Ladouceur.

Lui-même spécialiste de la course à pied, M. Ladouceur a côtoyé les deux jeunes hommes à l’école secondaire de Waterloo, l’un comme élève (Christopher) et l’autre comme stagiaire en enseignement (Jean-Christophe). «C’est tout un exploit auquel ils s’attaquent. Leur détermination peut certainement servir d’exemple à quelques-uns», a-t-il ajouté.