Douloureux souvenirs pour les victimes magogoises

FRAUDE. Les plaies sont encore vives à Magog même si le 25 août marque le dixième anniversaire du tristement célèbre scandale financier de Norbourg.

Le principale architecte de cette fraude de 130 millions de dollars, Vincent Lacroix (48 ans), est d’abord un Magogois d’origine ayant fréquenté l’école primaire Saint-Jean Bosco et l’école secondaire de La Ruche. Il était d’ailleurs un bon sportif en excellant autant au baseball qu’au hockey.

Il avait ouvert une succursale Norbourg au centre-ville de Magog environ deux ans avant les perquisitions et son arrestation. Trois représentants y travaillaient; ils ont évidemment été estomaqués en apprenant la nouvelle.

Vincent Lacroix faisait fortune et menait une vie de luxe à Montréal pendant que sa famille et des amis habitaient toujours à Magog. Lui et son frère venaient d’acheter l’auberge l’Étoile-sur-le-lac de Magog au coût de 2,6 M$ lorsque les policiers l’ont intercepté. Parmi les autres dépenses de M. Lacroix, qui auraient été faites par lui ou au nom de son entourage grâce à l’argent des investisseurs, notons trois résidences de la plage Southière, dont une de 800 000 $.

L’empire écroulé a eu des répercussions sur 9200 épargnants, dont de nombreux de Magog et de Sherbrooke, qui avaient fait confiance à Vincent Lacroix. Autant de rêves brisés et de tragédies familiales, qui se sont légèrement estompés après une décennie, car les victimes ont pu récupérer environ 75% de leurs épargnes au fil des ans. À Magog, les victimes avaient perdu entre 5000 $ et 60 000 $.

Selon La Presse, Vincent Lacroix a eu le temps de dilapider l’argent de ses investisseurs avant que la Gendarmerie royale du Canada et l’Autorité des marchés financiers débarquent dans les locaux de Norbourg. Toujours selon La Presse, une somme de 7,3 M$ a été versée par Lacroix, de 2002 à 2005, en salaires, bonus et avantages de toutes sortes aux employés, amis et membres de sa famille.

Selon TVA Nouvelles, Lacroix est en liberté conditionnelle depuis février 2014. La Commission des libérations conditionnelles a toutefois décidé, en 2015, de prolonger d’un an les travaux communautaires imposés à Lacroix. La Commission juge que les remords et l’empathie à l’égard des victimes ne sont pas au rendez-vous.