Des projections 3D à l’étang de LAMRAC

TECHNOLOGIE. Dès juillet, un immense écran d’eau de 30 mètres (100 pieds) s’élèvera à l’étang de LAMRAC chaque soir de l’été pour permettre la projection cinématographique d’une légende. Des effets spéciaux 2D et 3D donneront vie à un univers fantastique en plein-air.

Par Maryse Mathieu

La projection d’une vingtaine de minutes plongera les visiteurs de tout âge dans la légende Ojihozo, où la technologie hologramme animera des personnages mettant en vedette un passé Abénakis, à Magog. L’expérience qui se déroulera au marais de la Rivière aux Cerises sera personnalisable avec une application mobile et un casque de réalité virtuelle (lunettes). L’immersion deviendra ainsi interactive par laquelle chacun pourra choisir son personnage et devenir le héros de l’histoire.

Le parcours immersif pourra se vivre également sans support technologique, grâce à une carte en papier, pour les plus conventionnels. Un document essentiel, parce qu’une chasse aux trésors d’une trentaine de minutes dans les sentiers complètera le tout, afin de trouver des indices pour découvrir le secret historique relié au film. «Les gens vont se croire à l’intérieur d’un film», raconte Marie-Pier Lemay, coordonnatrice de Légendes.

«On est en train de recenser des légendes pas connues de l’Estrie, des secrets. Puis, ce sera projeté grâce à la technologie», précise David Hurtubise, président de Légendes. «Ce sera un peu comme une série de type Dr House», souligne celui qui a aussi collaboré à des productions d’Hollywood, étant président de HB Pictures.

Six chapitres

Le premier des six chapitres de l’histoire se vivra à Magog, mais cinq autres municipalités deviendront hôtes de projections à leur tour dans les années à venir. Des négociations sont en cours avec le site de La Poudrière de Windsor, notamment, de même que Potton. Le projet a été présenté à Sherbrooke, mais le dossier est à suivre là-bas.

Différent de Foresta Lumina

Les concepteurs se défendent bien d’être semblables à la production Foresta Lumina à Coaticook. «On combine toutes les technologies. Ça n’a pas été fait encore. Les gens vont vire dans le film. Ce sera une immersion pour la découverte d’indices et de secrets», explique M. Hurtubise.

À LAMRAC, l’administrateur Éric Sévigny se réjouit de voir que la mission de préservation des lieux sera intégrée au concept. Quant à la mairesse de Magog, Vicki May Hamm, elle qualifie le projet d’audacieux et prometteur. Une vingtaine d’emplois seront créés.

Le montage financier du vaste projet de 1,5 M $ est en cours et M. Hurtubise se dit supporté par des investissements privés confirmés, des prêts et des subventions, dont la possibilité du soutien de Patrimoine Canadien. Les détails et les acteurs seront dévoilés au mois de mai.