De retour d’Allemagne et aucune trace de cancer

SANTÉ. Les cinq métastases au foie de Josée Maillé ont disparu après des traitements en Allemagne. Celle que la médecine québécoise condamnait à la mort se considère une preuve vivante qu’il faut amener ces soins ici.

La Magogoise, qui était en Allemagne du 27 septembre au 5 octobre a atterri en sol québécois radieuse. «Je suis top shape!», lance-t-elle pour exprimer sa forme, après un second passage à l’hôpital de Francfort, pour des traitements contre le cancer. Un premier séjour du 11 au 25 août l’avait convaincue du bien-fondé de son investissement de près de 40 000 $ pour des soins avec le Dr Thomas Volg, oncologue de réputation mondiale.

«J’ai eu un traitement au laser le 29 septembre et une ambolisation le 2 octobre», raconte la dame qui doit attendre trois mois avant de savoir si elle aura une rémission partielle ou totale de son cancer.

En attendant, elle continue sa chimiothérapie au CHUS, tel que recommandé par le Dr Volg, qui lui demande l’envoi d’un nouveau scan en janvier. «Pour l’instant, on ne voit plus de trace de cancer, mais il faudra vérifier en janvier», informe la femme de 55 ans qui a déjà hâte de retourner travailler comme secrétaire médicale du CSSS de Memphrémagog.

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Mme Maillé qui avoue avoir discuté avec de nombreux Québécois en Allemagne qui avaient choisi comme elle la chimio-embolisation intrahépatique, envisage maintenant de s’activer à amener ces soins ici. «Pourquoi nos médecins ne l’offrent pas? Ils font ça (l’embolisation) seulement à quelques endroits en soins palliatifs. On dirait qu’il essaient de ressusciter des morts», reproche-t-elle. Néanmoins, elle soutient que son médecin a montré de l’intérêt et lui a dit qu’il allait étudier tous les documents de son dossier médical qu’elle a rapportés d’Allemagne.

«Dr Volg ne fait pas le commerce de l’espoir. Il ne nous fait pas monter (en Allemagne) pour le fun», affirme la dame, rappelant que la technique est pratiquée depuis plus de 25 ans, dans plus de 20 pays avec un taux de rémission qui frôle 80 %.

«Si j’avais su plus tôt…, laisse-t-elle soudain tomber. Mon mari ne serait peut-être pas décédé l’année dernière», croit celle dont le conjoint a été emporté par un cancer des poumons.

Elle-même survivante d’un autre cancer colorectal, elle pense que le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, devra faire preuve d’ouverture. Selon elle, si elle avait pu éviter ses 30 traitements de chimiothérapie, le gouvernement aurait économisé 100 000 $.

«J’en profite pour remercier tout le monde qui m’a aidée», tient à souligner Mme Maillé, énumérant différents dons reçus, dont un anonyme de 5000 $. Elle invite par ailleurs la population à un quilles-o-thon qui lui sera dédié le 24 octobre, au Salon de quilles Memphré, dès 14 h.