De «coureur du dimanche» à «Ironman»

TRIATHLON. Inspiré par des athlètes accomplis et poussé par une détermination frôlant la folie, Olivier Roy espère réussir son premier triathlon Ironman l’été prochain à Tremblant, alors qu’il peinait à courir 5 km il n’y a pas si longtemps.

Malgré une expérience de course passablement limitée, le jeune homme de 25 ans a décidé de s’inscrire au Demi-marathon de Sherbrooke, en juin 2013, et par la suite au Marathon de Magog, en octobre de la même année.

À la surprise de son entourage et malgré une préparation peu adéquate, il a complété avec succès ces épreuves de 21 et 42 km respectivement. «Les gens me trouvaient un peu fou de vouloir courir un demi-marathon, alors que je n’avais jamais couru de longues distances. D’ailleurs, à la fin de mon 21 km (couru en 1h58), je voulais mourir. Je me demandais à ce moment comment les gens faisaient pour courir un marathon en entier. Et pourtant, quelques semaines plus tard, sur un coup de tête, j’étais inscrit au 42 km du Marathon de Magog», raconte le Magogois d’origine.

En dépit d’une périostite (blessure à la jambe) et de conditions climatiques difficiles, Olivier Roy a réussi son premier marathon en 4h23. «Après cette course, je me suis rendu compte que la volonté et la force mentale étaient primordiales pour compléter une épreuve. Quand on veut, on peut», affirme cet étudiant en administration à l’Université de Sherbrooke.

En janvier 2014, le nouveau coureur décide de s’attaquer à un autre défi: un demi-Ironman (2 km de nage, 90 km de vélo et 21 km de course à pied). «Encore une fois, sur un coup de tête, je m’inscris au Ironman 70.3 de Calgary, même si je n’ai jamais fait de vélo de route. En plus, je n’avais même pas de vélo. Bernard Tourigny, à qui j’avais précédemment demandé des conseils, m’a traité de fou. Mais il a quand même accepté de m’aider dans ma préparation, tout comme Patrick Mahony».

«Je dois dire que certains entraînements étaient plus difficiles, en raison de mon rythme de vie. Même si le sport prenait de plus en plus de place, je n’ai pas mis de côté la bonne bouffe et les sorties avec mes amis», reconnaît-il.

Comme il l’avait fait lors de ses précédentes compétitions, Olivier a complété son demi-Ironman à Calgary (6h23), après avoir surmonté les souffrances et les envies d’abandon. «J’ai vraiment frappé un mur lors de cette course. Si j’ai pu terminer, c’est grâce à un autre compétiteur qui m’a encouragé dans la dernière portion. Et, dorénavant, je retiendrai toujours une phrase d’encouragement que j’ai vue sur une pancarte: la douleur partira, mais la fierté restera».