Comme chez soi et l’Auberge du Mont-Orford: deux commerces qui souhaitent rouvrir rapidement

DRAME. Quelques jours à peine après le violent incendie de jeudi dernier (27 juillet), les propriétaires du restaurant Comme chez soi et de l’Auberge du Mont-Orford veulent rapidement retomber sur leurs pattes pour servir leur clientèle.

Maintenant que la section abritant la table à manger, vieille de 115 ans, est complètement rasée, la copropriétaire Marilyne Beauchemin veut retrouver ses clients le plus rapidement possible. «Nous souhaitons nous relocaliser ailleurs à Magog avec la même formule», assure-t-elle.

Entretemps, des réservations ont été déplacées dans la succursale sherbrookoise du restaurant Comme chez soi, appartenant également aux copropriétaires Marilyne Beauchemin et Samuel Beauregard, chef-cuisinier.

Rappelons que le restaurant est une perte totale. 14 employés y travaillaient. Les copropriétaires exploitent ce restaurant depuis 13 ans, tout comme la table à manger voisine, le Rustik, depuis plus de quatre ans. Le restaurant Comme chez soi était locataire de l’établissement appartenant à l’auberge.

Pas encore de date d’ouverture à l’Auberge

Aucune date n’est encore retenue pour la réouverture de l’Auberge du Mont-Orford, qui a davantage été épargnée que le restaurant, mais qui a tout de même subi de sérieux dégâts. Les 22 chambres sont visuellement intactes, mais elles auront besoin d’un nettoyage en profondeur en raison de l’odeur de la fumée.

L’eau utilisée par les pompiers a rempli le sous-sol à une hauteur de cinq pieds environ. L’incendie a également provoqué une interruption de l’eau potable et des toilettes des 18 condos situés derrière l’établissement, et ce, pour quelques jours.

Les bureaux administratifs ont été complètement détruits, ainsi que le logement du gardien de sécurité, Réjean Lévesque, et le bureau de la massothérapeute Vicky Bergeron.

Les cogestionnaires de l’auberge, Manoushka Ross et Brigitte Flamand, tiennent à remercier les entreprises d’André L’Espérance, dont Danielle Godin, qui a pris en charge la relocalisation des réservations dans les hôtels de la région, et ce, jusqu’au 15 août au moins. Elles ont un bon mot aussi pour M. L’Espérance, qui a honoré le prix des chambres de l’auberge dans ses hôtels ayant des chambres pourtant plus onéreuses. «C’est un geste d’une grande générosité pour éviter que des gens, qui économisent toute l’année, perdent leurs vacances», tient à dire Mme Ross.

Elles tiennent à remercier les gens d’affaires qui ont aidé son entreprise pendant cette crise. Par exemple, Louise Côté (Lacosta Communications et Chambre de commerce Magog-Orford) pour les communications et l’élan de solidarité à l’endroit du gardien de sécurité, qui s’est retrouvé à la rue après le sinistre.

Un bon mot aussi pour les entreprises JC Morin, Aquatech et Pompes Fontaine qui, malgré les vacances de la construction, ont travaillé pour rétablir l’eau dans les condos situés derrière.

Manoushka Ross et Brigitte Flamand sont les gestionnaires de l’établissement appartenant à trois hommes d’affaires de Montréal, en l’occurrence Jean-François Bélanger, Gaul Simon et Claude Parent.

 

SOLIDARITÉ. Du soutien pour Réjean Lévesque

Gardien de nuit du restaurant Comme chez soi, qui a été la proie des flammes au cours des derniers jours, Réjean Lévesque a récemment reçu une grande vague de générosité, lui qui a priorisé sauver la vie de la soixantaine de gens qui dormaient dans l’Auberge du Mont Orford à tous ses biens personnels. La présidente de la Chambre de commerce et d’industrie Magog-Orford (CCIMO), Louise Côté, a rapidement demandé l’appui de son important réseau pour aider le sinistré. «Je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose rapidement, alors j’ai d’abord contacté les gens d’affaires de la région. Les commerces ont bien répondu à l’appel», dit-elle. Sports Experts, la boutique Tribu et La suite 100% Love ont tous fourni des vêtements. L’Église Axe 21 a aussi fait une collecte de dons, et une page GoFundMe a vite été créée. Connaissances et amis ont aussi accepté d’héberger M. Lévesque pour quelques semaines, ou encore amassé des montants d’argent significatifs. «Grâce à lui, on a évité une catastrophe incroyable. C’est donc une façon de lui rendre hommage», de dire Mme Côté. Il est encore possible d’aider Réjean Lévesque en appelant directement à la CCIMO au 819 843-3494. (C-A.R.)