Cette souffrance qui amuse…

Tout récemment, Georges Laracque (ex-hockeyeur professionnel), invitait la population à boycotter le Festival du cochon de Ste-Perpétue parce qu’il y dénonçait le fait que des bêtes y soient utilisées pour divertir leurs spectateurs. Aussi, il y ajoutait : «C’est une chose de manger de la viande, mais d’utiliser de pauvres animaux comme divertissement et en faire un événement c’est juste dégueulasse»!

Bien sûr, cette déclaration a soulevé un tollé médiatique ainsi que de la frustration chez les organisateurs de cet événement mais, avouons-le, l’idée de fond de ce message devrait tous nous faire réfléchir et ce, au moins par rapport à trois points principaux :

1. Premièrement, en 2014, alors que nous cherchons à tout changer et améliorer et ce, dans toutes les sphères de notre vie, pourquoi conservons-nous, lorsqu’il s’agit de notre rapport avec la vie animale, plusieurs mœurs et coutumes datant des époques de « Cro-Magnon », des « Gladiateurs » et du « Far West » ? En effet, avec toutes les connaissances qui nous ont été transmises au fil du temps, comment se fait-il que nous (êtres dits humains et prétendant être dotés d’une intelligence supérieure aux autres formes de vie) prenions encore plaisir à traumatiser (voire souvent faire souffrir) des pauvres bêtes?

2. Pourtant, de façon générale, chacun affirme aimer beaucoup les animaux… Alors, si tel est le cas (et question d’être un peu plus cohérents), on ne devrait pas plutôt vouloir les protéger et assurer non seulement leur survie mais également leur qualité de vie?

3. Et finalement, avec l’abondance d’options «autres» qui nous sont désormais offertes pour agréablement meubler nos loisirs et sorties (voyages, sports de tous niveaux (terrestres, aquatiques et même aériens), activités culturelles de toutes catégories (spectacles de tous genres, théâtre, cinéma, musées, lecture, musique & danse) , découvertes culinaires d’ici et d’ailleurs, compétitions multiples, shopping, etc.), nous est-il vraiment essentiel de créer et/ou de participer à de telles festivités?

Je suis convaincue que ce n’est pas la méchanceté mais plutôt un manque de conscientisation (et/ou encore l’appât du gain lors d’activités lucratives) qui est à la base de la majorité de ces organisations. Toutefois aujourd’hui, nous devons comprendre une fois pour toute que, dès que nous participons à ce type d’événements (qu’ils soient gratuits ou non), nous endossons et encourageons la continuité de ce genre de comportements violents et abusifs. C’est une logique toute simple : tant qu’il y aura des clients, il y aura de ces organisateurs. C’est la loi de l’offre et de la demande. Et attention : ce n’est sûrement pas parce que quelques règlements sont imposés ou qu’il y a présence d’arbitre(s) et/ou de vétérinaire(s) sur place qu’on peut automatiquement avoir «la conscience tranquille» car, selon vous, qui engage (donc paye) tout ce beau monde?

 

Heureusement, chacun de nous a le pouvoir de faire rapidement changer les choses. Alors, tout en maximisant notre plaisir et la santé économique de nos régions (ce qui est aussi hyper important), limitons les «victimes» et répétons cette phrase du très célèbre Gandhi : «On reconnaît la bonté d’un peuple à la manière dont il traite ses animaux».

 

Exemples à éviter :

1. Les festivals avec rodéos

2. Les attrapées de veaux au lasso, etc.

3. Les courses ce chevaux, de chiens, etc.

4. Les cirques utilisant les animaux dans leurs numéros

5. Les combats de coqs, etc.

6. Les corridas avec taureaux

7. Et bien d’autres encore; soyons vigilants!

 

Merci de l’attention que vous porterez à ce texte et passez un bel été!

 

Maryse Laroche

Magog