Achat de la plage d’Ayer’s Cliff: un «bon deal» qui rapporte déjà 750 000 $

La Régie intermunicipale du Parc régional Massawippi a eu la main heureuse en se portant acquéreuse de la plage d’Ayer’s Cliff. Non seulement le site se trouve dans un secteur prisé, mais la propriété vaut plus cher de 750 000 $ que le prix payé.

Le maire d’Ayer’s Cliff, Alec Van Zuiden, explique que sa Municipalité et les trois autres impliquées dans le projet (Canton de Hatley, Hatley et Sainte-Catherine-de-Hatley) ont réalisé une nouvelle évaluation du terrain de 11 acres. La valeur foncière est passée de 821 000 $ à 2,25 M$, alors que le montant de la transaction conclue en décembre se chiffrait à 1,5 M$.

«L’évaluation a augmenté de la sorte étant donné que le terrain est maintenant un bien public. De ce qu’on m’a expliqué, il y a plus de possibilités de développement, donc le terrain a pris de valeur», explique M. Van Zuiden

Ce rendement accéléré réjouit évidemment le premier magistrat. Ce dernier rappelle que plus de deux ans de négociations ont été nécessaires avant d’en arriver à une entente. «Au départ, le prix demandé se chiffrait aux alentours de 10 M$, soutient-il. D’avoir réussi à l’acheter pour 1,5 M$, c’est vraiment un bon deal. Il faut être reconnaissant envers l’Ordre des servites de Marie qui a accepté de se départir de cette propriété pour le bien de la collectivité. Notre vision de développement de ce secteur s’inscrit parfaitement dans sa mission.»

Les nouveaux propriétaires ont déjà entamé des démarches afin de définir une orientation de développement pour les années à venir. On veut notamment définir les améliorations qui y seront apportées. La bonne nouvelle est que les citoyens auront accès à la plage, située en face du Collège Servite, dès la prochaine saison estivale. La rampe de mise à l’eau est aussi incluse dans la transaction.

La mairie peu convoitée

Le maire Alec Van Zuiden s’était pris d’avance en 2016 pour annoncer son départ de la vie politique au terme de son mandat actuel, qui prend fin en novembre prochain. Il avait expliqué dans une lettre ses motivations personnelles et professionnelles qui avaient mené à cette décision.

Le principal intéressé assure que ses intentions demeurent inchangées, même s’il redoute quelque peu de partir en laissant un siège vide.

«C’est sûr que j’aimerais céder ma place à une personne avec une vision et qui va aller de l’avant avec ce qu’on a mis en place. Mais à ce jour, il y a personne qui s’est réellement manifesté. Mais je ne veux pas m’accrocher au pouvoir. J’ai donné huit ans de bénévolat. J’ai fait ma part et à ce que je sache, le village ne dépend pas de moi pour avancer. Il s’en est bien tiré durant les 100 ans que je n’étais pas là», conclut le politicien.