Incendie majeur du centre-ville: des assureurs pourront poursuivre leurs procédures contre la Ville de Magog

JUSTICE. La Ville de Magog n’a pas réussi à convaincre la Cour Supérieure de rendre irrecevables des avis de compagnies d’assurances qui ont pris action contre elle à la suite de l’incendie majeur survenu au centre-ville en octobre 2018, dans lequel quatre bâtiments ont été incendiés.

La Municipalité prétendait que les avis de Groupe Ledor et Promotuel avaient été envoyés trop tardivement, c’est-à-dire au-delà des 15 jours après les événements, qui ont été causés probablement par la chute d’un poteau électrique. Toutefois, le juge a rejeté cette prétention, affirmant que les assureurs ont agi dès le moment où ils ont appris que la responsabilité d’Hydro-Magog pouvait être engagée dans l’affaire, puisqu’un transformateur appartenant à l’entité magogoise se trouvait sur le poteau en question.

On apprend d’ailleurs qu’un expert en sinistre embauché par un assureur aurait reçu une information voulant qu’Hydro-Magog ait eu connaissance que le poteau était brisé à sa base et en aurait même avisé Bell. C’est à ce moment que l’expert considère qu’Hydro-Magog est potentiellement impliqué, non pas comme propriétaire du poteau, mais pour son rôle auprès de la compagnie de télécommunications.

La Municipalité a aussi échoué dans sa demande de rejet, puisque la juge Johanne Brodeur a conclu que peu d’arguments ont été soumis pour soutenir cette demande. «La procédure, les pièces et l’interrogatoire au préalable démontrent qu’il ne s’agit pas d’une procédure manifestement mal fondée. Il y a eu perte de biens mobiliers et immobiliers à la suite d’un incendie majeur et la Ville admet être, via sa division Hydro-Magog, propriétaire du transformateur situé dans le poteau dont la propriété reste à établir», affirme la magistrate.

Dans le jugement, il est indiqué que 39 avis d’assureurs ont été envoyés à la Ville de Magog avant ou vers le 1er novembre 2018.

Rappelons que l’incendie du centre-ville survenu le 18 octobre 2018 a réduit en cendre 15 logements et six commerces de la rue Principale Ouest. Une vingtaine d’occupants se sont retrouvés à la rue, tandis qu’un pompier a frôlé la mort après avoir chuté du toit d’un des bâtiments en flammes.