Une pétition de 146 noms pour réduire les nuisances de Magotteaux

INDUSTRIE. Une pétition de 146 noms a été déposée au conseil municipal de Magog, mardi soir (3 septembre). Les signataires ne souhaitent pas le déménagement de la Fonderie Magotteaux, mais ils réclament des mesures pour atténuer les nuisances de cette usine située au coeur d’un quartier résidentiel.

Voisin immédiat du bâtiment industriel et porte-parole de la pétition, Mathieu Vincent invite les élus magogois et les patrons de Magotteaux à penser aux gens du quartier au lieu de construire rapidement. «Prenons le temps de réfléchir, suggère-t-il. Je suis d’accord pour conserver les 150 emplois de l’usine, mais pensons aussi aux 146 résidents impactés et royalement tannés de vivre avec du bruit nocturne, des odeurs et du va-et-vient quotidien de camions.»

Une autre voisine, Manon Tanguay, a profité de la tribune pour déplorer les nuisances d’une industrie fonctionnant 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Selon elle, sa neige est noire et il est impossible d’ouvrir les fenêtres la nuit ni d’étendre ses vêtements sur la corde à linge en raison de la présence de poussière noire. Elle craint aussi l’érection d’un mur de 16 pieds entre l’usine et sa maison, mais à seulement quatre pieds de sa limite de terrain. «Je risque de perdre du soleil, s’inquiète-t-elle. La compagnie pourrait plutôt installer le mur plus près de l’usine.»

Un autre voisin, Richard Bourdeau, a précisé qu’il ne souhaite aucunement une fermeture ni un déménagement forcé. Il vise plutôt une cohabitation plus harmonieuse et une meilleure collaboration entre les citoyens, le conseil municipal et la compagnie. «Pourquoi ne pas profiter de la situation actuelle pour améliorer le sort de tous», s’interroge-t-il.

Une douzaine d’employés de Magotteaux assistaient également à la séance publique. Aucun d’entre eux n’a toutefois pris la parole.

La mairesse de Magog, Nathalie Pelletier, a tenté de rassurer les résidents de ce quartier. Selon elle, Magotteaux respecte les règles environnementales, incluant la poussière et le bruit. De plus, elle ajoute que l’entreprise exploite son usine de plein droit dans cette zone depuis 1937. Elle applaudit le désir de la compagnie de reconstruire afin de reprendre rapidement la production. «Nous sommes ouverts à la discussion et le comité de citoyens est le bon endroit pour trouver une cohabitation harmonieuse», dit-elle.