Une jeune pâtissière qui brille par ses talents

ENTREPRENEURIAT. Même si elle est de nature discrète et loin de vouloir attirer l’attention, la pâtissière Audrey Trudelle doit jongler avec une popularité qui ne cesse d’augmenter depuis les dernières années, alors que ses créations culinaires font non seulement saliver, mais sont devenues très en demande dans la région.

Malgré ses 21 ans, la jeune entrepreneure derrière l’entreprise «Pâtisserie Audrey Trudelle» n’en est pas à ses premières armes dans le domaine de la gourmandise. À vrai dire, elle a su depuis un très jeune âge que la pâtisserie ferait, un jour, partie de son quotidien. «J’ai commencé à regarder des émissions et des vidéos à l’âge de 9 ans. Je me souviens que c’était impossible d’en manquer une. Rapidement, ç’a pris une place importante dans ma vie et j’essayais de reproduire ce que je voyais dans la cuisine de mes parents», raconte la principale intéressée.

(Photo Le Reflet du Lac – Pierre-Olivier Girard)

Déjà en affaires au secondaire

Demeurant à Sainte-Catherine-de-Hatley depuis environ six ans, Audrey avait même lancé une petite entreprise avec son amie durant son parcours primaire, à Sherbrooke. Si le projet est tombé lorsque les deux comparses ont pris des chemins différents au secondaire, ce n’était que partie remise pour l’entrepreneure. «Je n’ai jamais arrêté de m’intéresser à la pâtisserie en essayant de nouvelles techniques et recettes. Tellement qu’à mes 15 ans, j’ai officiellement lancé l’entreprise pour laquelle les gens me connaissent aujourd’hui.»

«Je savais tellement que c’était ça que je voulais faire de ma vie que mon directeur à l’école secondaire de La Ruche a accepté que je fasse mes secondaires 4 et 5 en accéléré, en seulement quelques mois, pour que je puisse aller chercher mon diplôme par la suite au Centre 24-Juin, en pâtisserie. Et depuis ce temps, je n’ai jamais arrêté. Je dirais même que la demande ne cesse d’augmenter, surtout depuis la pandémie.»

(Photo Le Reflet du Lac – Pierre-Olivier Girard)

Ce qui est encore plus admirable dans le parcours atypique d’Audrey Trudelle est le fait que son succès entrepreneurial a été bâti uniquement par le bouche-à-oreille et la satisfaction des clients. Elle se retrouve non seulement aux commandes de ses mille et un outils de cuisine, mais elle chapeaute tous les volets de son entreprise, que ce soit de commander ses ingrédients, répondre à ses clients, préparer les factures et planifier son horaire du temps. 

«Si je considère tous les volets, je peux dire que c’est un travail à temps plein. Mais pour moi, ça va au-delà du travail. C’est comme si la pâtisserie avait toujours fait partie de ma vie et aujourd’hui, ce n’est pas différent et c’est ce qui me rend heureuse. Mes amis m’ont toujours trouvé plate, car je ne suis pas une personne qui aime faire la fête. Mes vendredis soir, je préfère les passer à faire des gâteaux plutôt que de sortir en ville», lance-t-elle avec le sourire aux lèvres.

Le privilège d’être bien entourée

Évidemment, si elle n’a pas volé son succès à personne, l’entrepreneure se dit très reconnaissante du support de ses parents, qui l’ont toujours encouragée à suivre sa voie. Et leur soutien va même au-delà des encouragements puisque sa mère lui donne souvent un coup de main sur tous les fronts… sauf sur ce qui touche la pâtisserie! Son père, quant à lui, avait même prévu le coup en construisant leur résidence actuelle avec une cuisine adaptée, que ce soit un grand îlot pour cuisiner, un four à la bonne hauteur ou encore des surfaces de travail qui ne tachent pas au colorant artificiel.

«Comme parents, on a toujours fait notre possible pour que nos enfants s’épanouissent et suivent leur voie, partage sa maman Caroline Savoie, visiblement émotive. Mais de voir tout le chemin parcouru par Audrey, c’est quelque chose qui me rend tellement fière. C’est une personne très humble et même critique envers elle-même, et pourtant, les gens n’en reviennent pas de son talent. Elle mérite tout ce qui lui arrive aujourd’hui.»

(Photo Le Reflet du Lac – Pierre-Olivier Girard)

Avancer sans se dénaturer

Si elle peut encore compter sur la cuisine familiale pour opérer son entreprise, la jeune entrepreneure espère un jour avoir la chance d’avoir pignon sur rue dans un local commercial. Chose certaine, elle veut faire les choses de la bonne façon, en ne brûlant pas d’étapes. «Je fais de la pâtisserie depuis presque la moitié de ma vie, mais j’ai encore tellement à apprendre et je veux continuer à m’améliorer. C’est un monde qui est constamment en évolution, alors il faut toujours se renouveler et être au goût du jour.»

«Je ne sais pas ce que l’avenir me réserve, mais j’espère vivre de ma passion le plus longtemps possible. Si je prends de l’expansion un jour, je souhaite que ça reste à échelle humaine et non pas comme une multinationale, à passer tout mon temps à gérer des employés. Mais quoi qu’il arrive, j’espère au moins de ne plus être chez parents lorsque le temps sera venu de prendre ma retraite!», conclut-elle en riant. 

(Photo Le Reflet du Lac – Pierre-Olivier Girard)