Une femme de 78 ans et ses 13 chats retrouvés en piètre état dans une maison insalubre

FAITS DIVERS. Une histoire d’une tristesse infinie est survenue à Sainte-Catherine-de-Haltey au cours des dernières semaines alors qu’une femme âgée de 78 ans a été retrouvée en piètre état dans sa résidence, en compagnie d’une dizaine de chats mal en point, où elle aurait été isolée et exploitée pendant 27 ans par son ex-conjoint.

Cette intervention complètement surréaliste découle initialement d’une opération de la Société protectrice des animaux de l’Estrie survenue en février dernier, en compagnie d’un policier de la Régie de police de Memphrémagog (RPM). Mandat de perquisition à la main, l’organisme a fait irruption chez la septuagénaire « après un long historique » de non-collaboration. Sur place, 13 chats malades et déshydratés ont été découverts dans un environnement insalubre.

Mais en plus des animaux, les autorités ont constaté que l’occupante des lieux se trouvait dans une situation de grande précarité. « La résidence, appartenant à la victime et à son ex-conjoint, était dans un état de délabrement avancé, rendant les conditions invivables. La victime n’avait ni laveuse-sécheuse ni cuisinière fonctionnelle et la salle de bain était inutilisable. Elle dormait sur le sol, malgré son âge avancé », rapporte le lieutenant Carl Pépin, de la RPM.

En raison de son état, une ambulance a même été nécessaire pour transporter la résidente à l’hôpital. La bonne nouvelle est que la femme a été prise en charge par les services sociaux et qu’elle a été retirée de cet environnement toxique. Elle a récemment été placée en résidence pour y recevoir des soins de base, qui lui faisaient « cruellement » défaut selon la police.

« L’enquête a révélé que son ex-conjoint ne vivait plus sur place depuis 27 ans, mais il exerçait un contrôle financier et psychologique sur la victime, l’isolant ainsi du monde extérieur. L’homme de 65 ans, connu des milieux policiers, a été arrêté le 19 mars dernier par le Bureau des enquêtes criminelles », ajoute le lieutenant Pépin.

L’individu pourrait faire face à plusieurs accusations, dont de négligence criminelle causant des lésions, de fraude supérieure à 5000 $, d’avoir fait défaut de fournir les choses nécessaires à l’existence d’un être humain et d’avoir fait défaut de fournir les soins appropriés à un animal sous sa garde.

Le suspect a été libéré sous promesse de comparaître et de respecter certaines conditions.