Un second mandat dans la mire de la mairesse de Magog
AFFAIRES MUNICIPALES. Nathalie Pelletier apprécie tellement ses responsabilités de mairesse de Magog qu’elle confirme déjà qu’elle sollicitera un second mandat en 2025, à moins d’un revirement exceptionnel dans sa vie personnelle.
«Ça va tellement bien que je me sens comme un poisson dans l’eau, admet-elle. Ce sera cependant un second et dernier mandat si je remporte les prochaines élections.» Actuellement âgée de 48 ans, elle préférera alléger sa charge de travail autour de la mi-cinquantaine. Pour elle, un conseil municipal aura besoin d’un changement après huit ans.
Malgré le tourbillon du début de mandat, elle assure n’avoir aucun regret deux ans après sa victoire contre Nathalie Bélanger. «La campagne à la mairie a été intense et notre mise en marche a siphonné beaucoup d’énergie, confie-t-elle. Aujourd’hui, je me sens en pleine forme et en pleine possession de mes moyens.»
Elle exclut donc un arrêt de travail comme l’a fait la mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin, pour des raisons de santé. «Je ne vis pas la même confrontation qu’à Sherbrooke, car nous travaillons très bien tous ensemble, autant au conseil qu’avec l’administration municipale», souligne Mme Pelletier.
À l’inverse, elle avoue que les critiques à son égard sont difficiles à avaler. Elle tient à informer les citoyens que la mairesse a parfois malheureusement le dos trop large. «Je reçois difficilement les reproches personnels des gens, surtout que toutes nos décisions sont prises collectivement et honnêtement. Les sous-entendus d’enveloppes brunes me blessent et me heurtent beaucoup dans mes valeurs. On doit apprendre à se protéger.»
Tout semble presque rouler sur des roulettes, mais la mairesse souhaite que des opposants à certains dossiers fassent preuve davantage d’ouverture et de flexibilité pour trouver des compromis ou des terrains d’entente. Elle cite l’exemple des Jardins de la falaise, un projet immobilier qui risque d’être abandonné en raison d’une vive opposition parmi les voisins. «On persiste et signe dans ce cas, car nous sommes convaincus qu’il s’agit d’une meilleure idée que d’ouvrir la rue du Sergent-Arthur-Boucher.»
Le conseil municipal maintient en effet le cap sur quelques projets depuis deux ans, et ce, malgré des vents contraires. Les élus précédents modifiaient parfois leurs positions lorsque des opposants se pointaient à l’Hôtel de Ville, comme à l’époque de la tyrolienne à la plage des Cantons et du Biergarden au centre-ville. «On analyse tout simplement en profondeur chaque dossier, ce qui facilite le maintien de nos décisions», observe-t-elle.
Nathalie Pelletier souhaiterait aussi bonifier la participation citoyenne afin d’aller chercher la «majorité silencieuse» et les gens qui suivent moins l’actualité municipale. Elle aimerait également que la Ville se dote d’outils et de règles plus musclées, plus particulièrement en matière de protection de l’environnement. «Nos amendes et nos ressources sont trop faibles et insuffisantes pour freiner, par exemple, un promoteur qui abat des arbres sans respecter nos règlements. Certains se contentent de payer, car les peines sont loin de faire mal à leur portefeuille«, termine-t-elle.