Un déménagement profitable malgré des chiffres à la baisse
RÉCUPÉRATION. Même si le tonnage a chuté de moitié en l’espace d’un an, le Canton d’Orford se dit satisfait de ces résultats et par le fait même, de sa décision d’avoir déplacé son conteneur de verre dans le nord de la Municipalité.
Lorsque ce projet de récupération a été implanté en 2021, ce sont plus de 68 tonnes de verre qui avaient été comptabilisées par le Canton d’Orford. Le point de dépôt en question se trouvait alors non loin de l’écocentre et était accessible sept jours sur sept, 24 h sur 24.
Comme le rappelle Line Grenier, coordonnatrice en environnement, permis et inspection pour la Municipalité, les utilisateurs étaient effectivement au rendez-vous, mais ce va-et-vient répétitif a aussi engendré des désagréments chez les résidents demeurant à proximité. « Un dépôt de verre est une solution très intéressante d’un point de vue environnemental, mais c’est aussi quelque chose qui occasionne beaucoup de bruit lorsque les gens y déposent leurs contenants. En raison des plaintes, la Municipalité a choisi de déplacer le conteneur dans un endroit plus propice, donc plus éloigné des résidences. »
Au départ, l’endroit choisi était situé au parc de l’Érablière sur le chemin de la -Sucrerie. Toutefois, depuis l’installation d’une station de lavage au même endroit, le grand « bac » a été déménagé tout près, c’-est-à-dire sur le chemin des Nénuphars.
Un problème de popularité
Avec ce nouvel emplacement plus en périphérie, le tonnage récupéré a diminué de moitié en 2022 comparativement à l’année précédente, pour un total de 34 tonnes. Un chiffre qui est plus représentatif de la réalité, selon Mme Grenier. « Lors de la première année d’opération, on soupçonne que beaucoup de gens de l’extérieur d’Orford venaient faire des dépôts. Ils ne le faisaient pas par mauvaise intention, mais bien parce que c’était un des seuls endroits dans la région où ce service était offert », émet-elle comme hypothèse.
« Le problème est que la Municipalité s’est retrouvée avec une surcharge à gérer en raison des dépôts externes qui n’auraient pas dû s’y retrouver. En déplaçant le conteneur dans le secteur nord, qui est un endroit où les non-résidents ont moins tendance à aller, on s’assure que la majorité des utilisateurs du conteneur soit nos citoyens. C’est pourquoi qu’à notre avis, les 34 tonnes sont beaucoup plus représentatives. »
Pour accommoder les Orferois demeurant au sud, le Canton a aussi mis un deuxième conteneur à l’écocentre, qui est accessible uniquement durant les heures d’ouverture. Il est obligatoire d’être citoyen pour y accéder.
Pour le moment, Line Grenier considère que ce service a sa raison d’être et félicite d’ailleurs les utilisateurs pour leur grande participation. Elle s’attend toutefois à ce que le tonnage chute drastiquement lorsque le nouveau système de consigne élargie au Québec entrera en vigueur.
« De ce que l’on comprend, ce nouveau système de récupération devrait prendre le relais des conteneurs de verre. On verra donc à ce moment ce qui adviendra de notre projet », conclut la coordonnatrice en environnement.