Stanstead perdra sa succursale de la SAQ

ÉCONOMIE. La succursale de Stanstead de la Société des alcools du Québec (SAQ) figure dans la vague de fermetures au Québec annoncées par la Société d’État, mardi dernier (11 mars).

Le maire Jody Stone est surpris et déçu. Selon lui, il s’agit d’une grande perte pour la communauté en matière de services de proximité. « Notre économie locale sera affectée, car les clients risquent de faire davantage leurs emplettes dans les épiceries d’Ayer’s Cliff ou de Magog, tout en faisant un détour vers une autre succursale de la SAQ », s’inquiète-t-il.

M. Stone craint une fermeture quelque part en 2025. Il n’apprécie guère l’urgence d’agir de la SAQ. « J’ai l’impression que la direction ne souhaite pas renouveler le bail, ajoute-t-il. Elle juge les ventes insuffisantes. »

Le premier magistrat comprend partiellement cette décision. Il aurait cependant préféré un compromis permettant l’ouverture d’une agence de la SAQ dans le Marché Tradition localisé dans le même bâtiment commercial du chemin Fairfax. « Selon les données de la SAQ, les clients de Stanstead achètent davantage de produits alcoolisés dans l’agence de la SAQ située dans le Marché Tradition d’Ayer’s Cliff, s’étonne-t-il. J’ai de la difficulté à y croire. »

Pour sa part, la SAQ motive sa décision par le changement d’habitudes des gens qui consomment de moins en moins d’alcool. Une réduction d’achalandage a aussi été observée à la succursale de Stanstead, tout comme aux autres points de services de la province qui seront également fermés à Gatineau, Baie-d’Urfé, Québec et Ville-Émard. Récemment, la SAQ a également annoncé des fermetures à Chicoutimi, Rivière-Bleue et Brossard.

« Nos façons de faire doivent évoluer pour être plus en phase avec tous nos clients, ceux d’aujourd’hui et de demain, dans le but de demeurer performants à long terme. C’est essentiel pour assurer la pérennité de notre contribution au Québec », a déclaré Jacques Farcy, président et chef de la direction de la SAQ, par voie de communiqué.

Pour répondre aux besoins changeants des clients, la SAQ déploiera un nouveau concept de six microagences SAQ en milieu urbain, dès le mois de mai à Montréal.

Une centaine de ces microagences dans différentes régions urbaines du Québec sont prévues au cours de la prochaine année si les résultats sont positifs. Ces points de vente se retrouveront dans des établissements disposant déjà d’un permis de vente d’alcool, comme des épiceries ou dépanneurs. Ces adresses demeurent indéterminées.

La SAQ démarrera aussi en juin un projet pilote de livraison de dépannage en zone urbaine avec une plateforme collaborative.