Secteur du chemin Viens: les pluies diluviennes ont inondé une douzaine de maisons
TEMPÊTES. Les propriétaires d’une douzaine de résidences ont été surpris par une accumulation d’eau sur leur terrain situé dans le secteur du chemin Viens à Magog, le 9 août dernier.
Les pluies torrentielles ont forcé les citoyens touchés à déplacer leurs voitures en quelques minutes, tôt le matin, avant que l’eau ne s’infiltre par le bas des portières.
La gestion insuffisante de l’eau de pluie dans le quartier des rues Corriveau, Dominic, Stéphane et Marielle serait responsable de «dommages considérables», aux dires de la résidente Stéphanie Beaudin.
Le bassin de rétention ou le lac artificiel (selon les parties prenantes), situé presque au coin des rues Corriveau et Marielle, est pointé du doigt. «Ce bassin est devenu inefficace. Le problème existe depuis plusieurs années, mais ça empire depuis deux ou trois ans», s’inquiète celle qui siège au conseil d’administration de l’Association pour la protection et l’aménagement du ruisseau Castle.
«Nous nous trouvons dans une situation critique, où chaque épisode de fortes pluies expose nos habitations, voitures, roulottes et remises à des risques importants d’inondation et engendre des dommages matériels et environnementaux de plus en plus alarmants», ajoute Mme Beaudin.
Toujours selon ces résidents, ces eaux de pluie, qui ne sont pas captées dans le bassin, continuent de transporter boues et sédiments vers le ruisseau Castle, «aggravant le problème de sédimentation et menaçant l’écosystème local».
Mme Beaudin et son voisinage réclament un plan d’action de la part de Magog pour remédier à cette situation une fois pour toutes, surtout que le petit plan d’eau est une propriété municipale et que ces crues soudaines se reproduiront davantage. «La Ville est sensible à nos doléances et le dossier chemine bien, précise-t-elle. Et nous allons bientôt proposer une solution peu coûteuse pour détourner les eaux.»
Consciente des désagréments causés une fois en 2023 et à deux reprises en 2024, la mairesse Nathalie Pelletier informe les citoyens concernés qu’une analyse en profondeur sera réalisée l’automne ou l’hiver prochain pour cibler la source exacte du problème et pour trouver une solution. «On a fait quelques aménagements pour améliorer la gestion des eaux de pluie, mais il faudra en faire plus», convient-elle.
Pour l’instant, ces inondations s’expliquent par des coups d’eau trop importants pour être gérés par les ponceaux et les fossés.
La mairesse tient aussi à préciser qu’il ne s’agit pas d’un bassin de rétention sur Marielle, mais plutôt d’un lac artificiel. Selon elle, ces deux ouvrages sont conçus différemment et n’ont pas les mêmes fonctions.