Mobilisation de la CSN à la mauvaise adresse à Magog?
RELATIONS DE TRAVAIL. Des syndiqués du Zoo de Granby, affiliés à la CSN, se sont rassemblés devant les bureaux magogois de l’ancien président de la Chambre de commerce de Memphrémagog, mercredi dernier (4 septembre).
Le planificateur financier Louis Roy s’est dit très surpris, dès son arrivée, de voir une quarantaine de personnes et des véhicules de police devant son bureau de la rue des Pins. Selon lui, son entrée était presque barricadée par les manifestants et des collants sur les portes.
M. Roy n’a guère apprécié les échanges verbaux avec les syndiqués. De plus, il est convaincu que la CSN s’est trompée d’adresse. Toujours selon son témoignage, la CSN cherchait une membre du conseil d’administration du Zoo de Granby qui, selon leurs informations, travaillait au bureau de la rue des Pins.
Après une rapide vérification sur le Web, Louis Roy a constaté que la dame en question avait plutôt une place d’affaires à Shefford du nom de Lévesque Roy Conseil, et non pas la raison sociale magogoise Roy, Lévesque et Associés. « J’ai insisté à quelques reprises pour dire que je ne connais pas cette personne, mais on semblait peu me croire, déplore-t-il. Ça frôlait même l’intimidation, car cette opération d’environ 90 minutes a ralenti les activités de cinq petites entreprises et annulé quelques rendez-vous. »
Pour sa part, le président estrien du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie, Denis Beaudin, assure que ce rassemblement s’est déroulé courtoisement et dans les règles de l’art. Les policiers avaient été avisés. Il confirme que cette présence fait partie d’une tournée des membres du conseil d’administration du Zoo de Granby. L’objectif est d’accentuer les moyens de pression pour dénouer l’impasse dans les négociations. Ces syndiqués sont en lock-out et sans travail depuis quelques semaines.
M. Beaudin ne confirme pas la sélection d’une mauvaise cible. « Ça nous arrive souvent d’entendre les gens dire qu’ils ne connaissent pas les personnes qu’on vise, explique-t-il. On va poursuivre nos vérifications, et si on s’est trompé, nous serons réellement désolés. »
Denis Beaudin estime que cette mobilisation aura néanmoins permis de faire connaître un conflit de travail qui affecte une des plus importantes institutions touristiques des Cantons-de-l’Est.