Mise en vente de leur église: des citoyens préoccupés se mobilisent

PATRIMOINE La mise en vente récente de l’église au village de Sainte-Catherine-de-Hatley suscite bien des préoccupations dans la municipalité, alors que des citoyens se mobilisent pour s’assurer que le lieu soit préservé en harmonie avec les intérêts de la communauté.

Élisabeth Têtu fait partie des citoyens qui ont récemment créé une nouvelle association, sous le nom Les Ami.e.s du patrimoine de Sainte-Catherine-de-Hatley. L’idée est de rallier les citoyens qui partagent les mêmes inquiétudes quant au sort réservé à l’église et au presbytère, advenant qu’ils soient vendus à des intérêts privés. 

«De façon généralisée, les gens sont assez préoccupés de ce qui adviendra de ce lieu si important. Même si je ne suis pas originaire d’ici, je vois l’église depuis 25 ans et je me suis attachée. Imaginez ces familles fondatrices qui ont contribué financièrement, construit et entretenu cet endroit et qui y ont vécu des moments importants de leur vie. C’est tout à faire normal qu’elles aient des inquiétudes», partage Mme Têtu. 

Cette dernière précise que le but des Ami.e.s du patrimoine n’est pas de se porter acquéreur, mais bien de jouer un rôle d’information. Le regroupement tiendra une assemblée citoyenne le 10 mars prochain à 13 h, à la salle communautaire (85, La Grand-Rue). «Ce sera une occasion de se rassembler pour la première fois et de présenter des exemples de projets en Estrie qui ont bien réussi, et des démarches qui ont été nécessaires pour y arriver. Il est trop facile de dire que ça coûtera trop cher. Il y a des projets de transformations qui peuvent recevoir du financement. Mais pour y arriver, il faut se mobiliser et bien s’organiser.»

D’ailleurs, sur l’aspect financier, Élisabeth Têtu soutient que les deux bâtiments en question sont en bon état. Elle se base sur un récent «carnet de santé» qui été réalisé uniquement pour la coquille extérieure par un architecte, à la demande de la fabrique. «Le rapport confirme que l’église n’est pas en perdition. Si on tient compte de tous les travaux nécessaires, dont pour le drainage, la maçonnerie, les fenêtres ou encore au niveau du clocher, on parle de coûts estimés à 1 M$.»

«Pour l’intérieur, c’est certain qu’il y des travaux à faire pour répondre aux normes du Code du bâtiment. Tout dépendra des futurs usages, mais notre souhait le plus profond est que le lieu demeure accessible et utile pour la communauté», conclut-elle.

Pour plus d’information sur Les Ami.e.s du patrimoine de Sainte-Catherine-de-Hatley: amisdupatrimoinestecatherine@gmail.com