Milieux humides: pourquoi si peu de demandes avec autant d’argent disponible?
ENVIRONNEMENT. Conscient du peu d’intérêt pour réclamer des fonds disponibles pour la restauration et la création de milieux humides et hydriques, le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) a l’intention de faciliter le financement de projets et de favoriser leur multiplication.
Par voie écrite, le ministère affirme avoir réalisé une enquête auprès d’organismes avant de formuler des recommandations. Des modifications pourraient être bientôt apportées dans le projet de loi 81 modifiant diverses dispositions en matière d’environnement.
Une meilleure communication concernant les critères du programme ressort de l’analyse effectuée. La majorité des freins et obstacles relevés auprès de la clientèle sont liés à certaines perceptions quant à l’accès au programme et à ses critères. « Le ministère s’est doté d’un plan de communication qui permettra de mieux informer le public cible et favoriser la réalisation de ses objectifs de restauration et de création de milieux humides et hydriques », lit-on.
D’autres irritants au dépôt de projets sont liés au fait que la restauration est une nouvelle discipline au Québec, caractérisée par une expertise réduite dans le domaine. De plus, la plupart des MRC manquent de ressources pour rédiger les demandes et assurer la réalisation des projets.
« Le ministère travaille avec diverses parties prenantes à renforcer la restauration de ces zones fragiles au Québec en appuyant la recherche et le développement d’outils pour les MRC et intervenants dans le domaine », poursuit le MELCCFP.
Plus de 113 M$ sont disponibles pour la valorisation des milieux humides et hydriques au Québec, dont 753 000 $ dans la MRC de Memphrémagog.
L’aide financière accordée pour les demandes sélectionnées permet de couvrir 100 % des dépenses admissibles jusqu’à concurrence de 75 000 $ par projet ou de 3 M$, en fonction des volets disponibles.