Mettre en lumière des histoires oubliées

SOCIÉTÉ. Les histoires méconnues de dix personnes âgées de 65 ans et plus sont mises en valeur dans une exposition présentée au Club La Missisquoise, à Eastman.

Intitulée «Des portraits pour immortaliser leur histoire», cette présentation met en lumière l’expérience, le vécu et le parcours de gens résidant aux quatre coins de la MRC de Memphrémagog.

Pour le coresponsable de cette exposition et président de l’organisme Acte d’Amour, Christ Kanghoud, il était important de souligner des engagements oubliés, mais qui ont joué des rôles majeurs dans l’entourage des citoyens ciblés. «À titre de personne issue de l’immigration, je trouvais primordial de reconnaître l’apport de ces personnes qui ont créé un climat propice pour nous, soit une société accueillante où il fait bon vivre», témoigne-t-il.

«Il faut les afficher au lieu de les ignorer, ajoute l’homme natif du Congo-Brazzaville. Sans elles, on ne serait peut-être pas ici.»

L’exposition prend la forme de portraits, en images et en mots, où chaque visage actuel se contemple dans un miroir, face à son reflet plus jeune. Emmanuelle Mozayan-Verschaeve signe les textes résumant leur parcours. L’homme derrière la caméra est le photographe Antoine Petrecca. 

Parmi les personnes honorées, notons la présence de l’ancienne présidente du Club La Missisquoise d’Eastman et enseignante à la retraite, Angèle Hamel. S’ajoute l’infirmière à la retraite, Nicole Lehoux, qui a accompagné une sage-femme en Afrique lors d’environ 4000 accouchements.

Cette présentation demeurera à Eastman pour une période indéterminée. Elle se déplacera bientôt à d’autres endroits pour la faire connaître davantage et la faire grandir. D’autres personnages seront ajoutés. «Ces histoires doivent rester», insiste Christella Tchicaya, coresponsable de l’exposition.

Acte d’Amour est un organisme sans but lucratif créé en avril 2016 par des personnes immigrantes originaires du Congo-Brazzaville. Sa mission est ancrée dans la volonté d’apporter des solutions concrètes aux enjeux de la société québécoise et canadienne, qui les ont «si chaleureusement accueillis».