Mathis Dufour a laissé sa marque au hockey collégial
THETFORD MINES. Le nom de Mathis Dufour risque d’être associé longtemps à l’équipe de hockey des Filons du cégep de Thetford, lui qui a profité de son passage dans cette institution d’enseignement pour devenir le meilleur marqueur de l’histoire de la concession.
C’est avec un pincement au cœur et passablement de déception que le hockeyeur magogois a vu la saison des Filons prendre fin le 16 avril dernier, en demi-finale de la Ligue collégiale du RSEQ, division 1.
Une défaite lors du cinquième et ultime match face au Cégep André-Laurendeau a ainsi officiellement mis un terme à un prolifique parcours de trois ans dans l’ancienne ville minière pour l’attaquant de 20 ans, une période au cours de laquelle il s’est imposé comme un leader de premier plan.
Grâce à des récoltes de 30, 49 et 54 points (133 points en 103 parties), Mathis Dufour a facilement devancé David Toppa (117 points en 105 parties) qui était jusque-là le meilleur pointeur en carrière des Filons.
Avec une récolte de 133 points en 103 parties de saison régulière, Mathis Dufour est devenu le meilleur pointeur de l’histoire des Filons du Cégep de Thetford. (Photo gracieuseté)
« L’élimination en demi-finale a été difficile à avaler, mais je dois aussi me rappeler toutes les belles choses que j’ai vécues au cours des trois dernières saisons. On a terminé respectivement 3e, 2e et 1er du classement général au fil des ans, et j’ai conclu la dernière campagne parmi les trois meilleurs compteurs de la ligue. J’ai aussi obtenu une place sur la première équipe d’étoiles en compagnie de deux de mes coéquipiers (le défenseur Justin Dufour/aucun lien de parenté et le gardien Tyler Médina). J’aurais difficilement pu demander mieux », reconnaît-il.
« Dès mon arrivée à Thetford, Martin Bernard (entraîneur-chef) m’a donné beaucoup de temps de glace et m’a fait jouer sur la première ligne. Et ma production a toujours augmenté d’une saison à l’autre », s’est-il réjoui.
« Martin est sûrement l’un des meilleurs entraîneurs que j’ai connus. Il agissait avec nous un peu comme un père de famille. Et on pouvait discuter avec lui de n’importe quel sujet; la porte de son bureau était toujours ouverte pour ses joueurs », a-t-il louangé.
La fin du hockey
Ayant pratiquement terminé son parcours académique au Cégep de Thetford, Mathis Dufour fera bientôt son entrée à l’Université de Sherbrooke en administration.
Ce changement académique devrait aussi mettre un terme à sa carrière de hockeyeur à temps plein. « Je ne crois pas que je vais rejouer à un niveau compétitif, du mois à court terme. Participer à trois ou quatre pratiques et deux parties par semaine, c’est très exigeant quand on étudie en même temps. Et dans quelques années, je risque de gagner mieux ma vie dans le domaine de l’administration qu’en jouant au hockey », reconnaît-il en riant.
Bien qu’il soit en paix avec sa décision, l’athlète magogois gardera toujours un arrière-goût en pensant à l’arrivée de la Covid-19 (printemps 2020), qui a modifié ses plans et ceux de bien d’autres hockeyeurs à l’époque.
« Sur le plan collectif, on a été stoppé en pleines séries éliminatoires (chez les Cantonniers de Magog) alors qu’on avait encore de bonnes chances de se rendre jusqu’au bout. Et à ma deuxième saison, on avait aussi tout un alignement, avec notamment Ethan Gauthier, mais on n’a jamais pu jouer de matches réguliers. Qui sait jusqu’où on serait allé? », se questionne-t-il.
« Sur le plan personnel, il me restera aussi quelques questions sans réponse. J’avais bon espoir de connaître une grosse campagne à ma deuxième année chez les Cantonniers, et avec l’objectif de jouer ensuite dans le junior majeur. Malheureusement, ça ne s’est pas concrétisé », se désole celui qui a été repêché en 2020 par l’Armada de Blainville-Boisbriand.
« Par contre, cette déception a été de courte durée, puisque ça m’a permis de faire mon entrée dans le programme des Filons, où je me suis immédiatement senti à l’aise. Mon séjour à Thetford Mines aura été positif du début à la fin », conclut-il.