Les promoteurs de L’Orée du Lac se veulent rassurants

IMMOBILIER. Les promoteurs de L’Orée du Lac estiment que ce projet immobilier de 54 portes sur la rue Milette, à Magog, a été longuement mûri depuis les premiers pas effectués en 2019. Selon eux, plusieurs irritants ont été pris en compte afin de les atténuer le plus possible.

Lors de la consultation publique du 10 juin dernier, William Belval et Guy-Mathieu Barriault (UNI Immobilier) ont rappelé l’importance de densifier en zone habitée, plutôt de faire de l’étalement urbain. Ils admettent qu’il s’agit d’un concept haut de gamme de qualité offrant une vue sur le lac Memphrémagog. Ils assurent qu’ils accompagneront les locataires des neuf logements à démolir dans la recherche d’un autre toit, à même des immeubles de la compagnie.

Un minimum de 10% des 54 unités locatives seront abordables, tel que défini par la Ville de Magog dans sa Politique d’habitation. Pour les élus, la notion d’abordabilité équivaut à un loyer représentant 80% du prix du marché. D’autres projets de construction sont aussi en cours sur le territoire par UNI Immobilier et compteront plus de logements abordables.

Le promoteur assure que les cinq étages des bâtiments ne cacheront que partiellement l’église Saint-Patrice, un lieu de culte situé tout juste derrière les immeubles. Selon eux, l’emplacement sera généreusement végétalisé malgré l’abattage de quelques arbres. “La végétation doublera et les arbres seront de meilleure qualité”, a précisé M. Barriault.

Un manque de stationnement n’inquiète pas William Belval. Selon lui, certains locataires n’auront qu’une ou aucune voiture. “Les déplacements seront faciles, car les services sont à proximité, a-t-il affirmé. On a aussi une possibilité de 12 cases supplémentaires sur le site de l’église.”

UNE INTERVENTION EN VUE SUR LA RUE MILETTE

La Ville de Magog a aussi répondu à des inquiétudes concernant de possibles soucis de circulation. Consciente de cette problématique, la directrice de la Planification et au développement du territoire de la Ville de Magog, Mélissa Charbonneau, assure que les autorités feront éventuellement une intervention, même sans projet immobilier. “Un sens unique est à l’étude, car ça bouge beaucoup dans le secteur avec la station-service Ultramar, notamment”, a-t-elle mentionné.

De plus, Mme Charbonneau et la mairesse Nathalie Pelletier ajoutent que la Ville table et étudie d’autres projets immobiliers en ville, qui offriraient des loyers plus abordables. 18 logements communautaires et à prix modique sont projetés sur la rue Desjardins, près de la plage des Cantons. “La diversification aidera beaucoup à dénouer la crise du logement”, affirme Mme Pelletier.

La mairesse poursuit en disant que le dossier de L’Orée du Lac demeure à un stade préliminaire. Selon Mme Pelletier, le projet est pour le moment jugé recevable par le conseil. Il n’a toutefois pas reçu l’autorisation finale. Les élus écoutent actuellement les commentaires du public avant d’amorcer, le cas échéant, un processus de modification réglementaire. 

Ces dérogations au zonage seraient d’augmenter le nombre d’unités par logement de 4 à 54 portes, de hausser la hauteur de 9 à 14,6 mètres et de bonifier de 30% à 47% le pourcentage maximal d’occupation du terrain. Notons que ces deux bâtiments sont considérés comme un seul en raison d’un stationnement intérieur sous les deux immeubes.

EN RÉSUMÉ

  • Location court terme interdite
  • Démolition de 5 bâtiments compris entre le 124 et le 166, rue Milette
  • Le ministère de la Culture et des Communications devra approuver la démolition de 3 maisons érigées avant 1940
  • Un sondage est en ligne du 11 au 15 juin
  • Les élus recevront le rapport de consultation le 16 ou 23 juin
  • Le conseil municipal devra se positionner sur l’outil réglementaire à utiliser (Loi 31, PPCMOI, zonage incitatif)
  • La Loi 31 permet d’autoriser des projets sans registre ni référendum

 

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