Les premiers travaux de la Place du Marché prévus en 2025

COEUR-VILLAGEOIS. Réfléchie depuis plusieurs années pour dynamiser le noyau villageois et soutenir davantage les commercants locaux, la Place du Marché débutera graduellement à prendre forme en 2025 derrière l’édifice commercial, qui abrite notamment La Mie d’Orford et la microbrasserie Canton Brasse.

Le coup d’envoi de ce vaste projet d’ensemble débutera avec les travaux d’infrastructures, c’-est-à-dire l’installation des systèmes d’aqueduc et d’égout. Ensuite, le Canton d’Orford ira de l’avant avec la construction d’une toute nouvelle rue, qui serait peut-être à sens unique. Celle-ci sera accessible par la route 141, plus précisément à côté du restaurant Chez Papie, et débouchera directement sur le chemin Bice.

Si ces travaux n’ont pu se faire avant, c’est parce que la Municipalité devait d’abord conclure un échange de terrains avec un syndicat de copropriété. Une entente est intervenue en ce sens en septembre dernier. « En 2019, nous avons reçu les résultats d’une étude de positionnement commercial qui indiquait clairement que l’activité commerciale est difficile à Orford, explique le directeur général du Canton d’Orford, Bernard Lambert. Malgré la capacité financière de nos citoyens, on a vu plusieurs commerces ouvrir et fermer au fil du temps. L’étude démontre qu’un commerçant ne peut pas y arriver seul et que la Municipalité a un rôle à jouer, en ce sens, pour trouver des solutions et répondre aux besoins. »

C’est ainsi qu’est née l’idée de créer la Place du Marché, un endroit facile d’accès où de petits bâtiments pourraient être construits pour ensuite être mis à la disposition de commerces de proximité, comme une boucherie ou une lunetterie de petite dimension.

L’intention n’est pas d’ériger un vaste bâtiment dans lequel serait réunie toute l’activité commerciale, mais bien de la divisée à différentes adresses. « Quel sera le rôle de la Municipalité dans ce projet ? Est-ce que la Municipalité va vendre ou louer les terrains ? Va-t-elle supporter la construction des immeubles pour ensuite les louer ? Pourrait-il y avoir de l’habitation à l’étage ? On ne le sait pas encore, car la formule n’a pas été arrêtée. »

Désengorger le parc de la Rivière-aux-Cerises

En plus de faciliter l’implantation d’entreprises, cette zone serait un lieu de rassemblement pour les citoyens. Parmi les aménagements futurs, on prévoit la construction d’une estrade permanente pour y accueillir des activités culturelles. Un espace a également été réservé pour un stationnement ainsi qu’un futur pavillon multifonctionnel, pour lequel Orford est toujours en attente d’une subvention gouvernementale. « En ce moment, plusieurs activités se déroulent au parc de la Rivière-aux-Cerises, ce qui vient un peu le dénaturer. Il y a aussi des enjeux de sécurité puisqu’en raison du manque de stationnements, les gens se garent dans la rue et c’est dangereux. On voudrait donc rapatrier ces activités artistiques à la Place du Marché, comme les concerts, pour créer au même endroit une aire de vie pour la communauté », ajoute Bernand Lambert.

Précisons que la Municipalité sera accompagnée par des spécialistes en développement économique de la MRC de Memphrémagog dans ce projet. Dans le plus récent plan triennal d’immobilisations, adopté en décembre dernier, Orford a réservé une somme de 2 M$, en 2025, pour la première phase du chantier. Il s’agit toutefois d’une estimation puisqu’aucun contrat n’a encore été accordé.