Les Jardins de la Falaise vont de l’avant

LOGEMENT. La Ville de Magog poursuit les procédures pour le projet de développement résidentiel Les Jardins de la Falaise, mais les résidents du quartier digèrent mal cette décision.

Le conseil municipal a décidé d’aller de l’avant lors de la séance publique de lundi dernier. Les élus croient qu’un bâtiment de 16 à 20 unités de logement s’intégrera bien dans le secteur, tout en conservant la rue du Sergent-Arthur-Boucher en cul-de-sac.

Le processus se poursuivra d’ici les prochaines semaines avec d’autres étapes à l’hôtel de ville, une assemblée publique de consultation et la possibilité de tenir un registre. 

Malgré les craintes des citoyens, les élus estiment que ce concept «novateur» offre une densification douce, une intégration architecturale avec le milieu environnant et la protection d’une grande proportion de couverture boisée. Le conseil croit que le maintien de l’impasse assurera davantage la sécurité plutôt que d’ouvrir cette rue vers de Vimy, incluant la construction de six duplex au lieu du bâtiment prévu par le promoteur Marc Girard.

Cette décision s’inscrit dans une démarche plus globale, où le conseil confirme ses intentions de densifier «intelligemment» son territoire. «Nous sommes à la croisée des chemins en matière de développement, insiste la mairesse Nathalie Pelletier. Nous sommes très confortables avec cette position, car nous devons freiner l’étalement urbain et contrer la crise du logement.»

Selon la Ville, ce dossier contribuera aussi à honorer le récent engagement qu’elle a pris en adoptant sa première Politique d’habitation. Un des objectifs consiste à créer 100 portes additionnelles par année, passant à 220 nouvelles adresses annuellement.

Présents à la séance de lundi dernier, quelques citoyens du secteur ont exprimé leur surprise et leur exaspération en prenant connaissance de cette décision. Ils ont rappelé la vive opposition à ce projet via une pétition d’une centaine de noms et lors d’une précédente consultation publique. Ils préfèrent conserver la vocation unifamiliale du quartier. Ils craignent aussi une perte de quiétude et de sécurité.