« Les dons à 100 $, ça fonctionne », selon Gilles Bélanger

POLITIQUE. Pris dans la controverse provinciale sur le financement des partis politiques, le député d’Orford, Gilles Bélanger, ne partage aucunement l’avis de l’opposition. Selon lui, la loi qui prévoit des dons à 100 $ fonctionne, et elle a été appuyée par toutes les formations politiques.

« Cette mesure a mis fin à tout stratagème lié au financement politique, insiste-t-il. Le Québec est un exemple dans ce domaine. »

M. Bélanger réagit aux récentes manchettes le liant à un système qualifié de douteux par d’autres parlementaires. Quelques députés de la Coalition avenir Québec (CAQ) ont été ciblés par les partis adverses pour avoir sollicité des élus et des gens d’affaires pour rencontrer des ministres en échange d’une contribution de 100 $.

Dans le cas du député d’Orford, il s’agit d’une soirée s’étant déroulée en novembre dernier à Magog avec la ministre des Transports, Geneviève Guilbault.

« Jamais un élu de la CAQ n’a exigé une contribution de quiconque pour avoir accès à un ministre. Prétendre l’inverse est tout simplement faux et mensonger », a-t-il commenté par messagerie.

Il en rajoute en disant que tous les élus de sa circonscription ont son numéro de cellulaire. « Ils m’appellent quand ils veulent et je suis toujours disponible, poursuit-il. Mes collègues ministres ont rencontré plus de 1000 élus municipaux l’an passé dans des réunions formelles. Ils sont aussi disponibles. »

« Pour mettre fin aux soupçons, faut-il maintenant éliminer complètement les dons aux partis politiques ? Mes collègues Bernard Drainville et Jean-François Roberge l’ont dit ce matin, la CAQ est prête à en discuter. La balle est dans le camp des autres formations. »

M. Bélanger n’apprécie guère d’être éclaboussé au milieu de ce débat. Il est convaincu d’avoir agi de bonne foi, mais il admet que les apparences de manque d’éthique sont parfois néfastes et l’exaspèrent. « Je préfère livrer des projets, dont certains qui traînaient en longueur, comme la connectivité en région et le complexe sportif à deux glaces à La Ruche », termine-t-il.