Les craintes persistent face au Clos d’Amboise

HABITATION. Des citoyens ont exprimé une fois de plus leurs préoccupations relativement au «gigantisme» du futur gîte touristique Le Clos d’Amboise, lors de la séance publique du conseil municipal de Magog, lundi dernier (19 août).

Des voisins du 1205 et 1207, chemin de Georgeville, ont manifesté leurs craintes devant les élus, quelques semaines après leur passage du 2 juillet dernier. «Nos inquiétudes demeurent devant l’ampleur du projet, a mentionné Claude Laporte. L’immense bâtiment jure dans le décor et il semble très gros pour une simple résidence abritant un gîte touristique. On craint que ça devienne une auberge avec beaucoup de clients.»

M. Laporte et sa conjointe Dominique Bourcheix ont demandé aux élus de s’engager à faire respecter les règles, surtout en matière d’usage. «Comment allez-vous procéder pour surveiller quotidiennement une fois que l’établissement sera ouvert?», se questionnent-ils.

Ce groupe a aussi émis des doutes sur la conformité des travaux toujours en cours après une mise en chantier amorcée en 2020. Il cible notamment la hauteur du bâtiment et un stationnement intérieur plus large que le bâtiment principal. Ces voisins s’interrogent sur la pertinence d’un gîte touristique estimé à 6,2 millions de dollars sur le rôle d’évaluation de la Ville. 

La mairesse Nathalie Pelletier a tenté de les rassurer. Selon elle, le propriétaire collabore très bien avec la Ville et tous ses travaux respectent les règlements et les permis de construction. «Tout a été jugé conforme après une visite des lieux et l’arrêt des travaux, affirme-t-elle. Rien ne semble se destiner à autre chose qu’un gîte touristique de cinq chambres, comme c’est prévu depuis le départ.»

Mme Pelletier ajoute que l’unique modification du permis de construction, en 2024, consiste à aménager une piscine et un spa à l’intérieur plutôt qu’à l’extérieur. «Selon nos discussions, le propriétaire s’engage à respecter les règles d’un gîte, qui limite le nombre de chambres à cinq, oblige le propriétaire ou un locataire à habiter sur place et à réserver les services de l’établissement aux clients seulement», termine-t-elle.