Les acteurs du milieu satisfaient de « ce premier pas »

La nouvelle politique de l’habitation présentée récemment par Magog est accueillie avec optimisme par la Chantier Habitation Memphrémagog (CHM), un regroupement de différents acteurs de la région formé pour répondre aux défis de la crise du logement. 

Le CHM voit d’un bon oeil cette démarche réglementaire et le fait que la Municipalité s’apprête à adopter un projet de règlement ayant pour objectif, notamment, de passer de 125 à 200 nouveaux logements par année sur son territoire.

De ce nombre, on vise à ce que 20% de ces constructions soient des unités locatives à prix abordable. « Cette politique est une première étape et un premier pas dans la bonne direction. Il manque des logements pour tout le monde et partout. L’accent mis par la Ville sur l’augmentation de logements de différentes tailles, destinés à des ménages de différents milieux socioéconomiques, répond à un besoin pressant », fait savoir le CHM, par voie écrite. 

Le regroupement se réjouit également de l’intention de Magog d’obliger les propriétaires de nouveaux logements d’inclure dans leur projet une proportion de 15% d’unités abordables. Par exempe, une construction de 18 logements devra fournir trois logements abordables : un 3 ½ à 880 $/mois maximum, un 4 ½ à 1 150 $/mois maximum et un 5 ½ à 1450 $/mois maximum.

Toutefois, le CHM partage certaines réserves sur la façon dont Magog définit l’abordabilité dans sa nouvelle politique. Plus précisément, la Municipalité considère tout loyer correspondant à 80% du loyer médian comme abordable.

Une définition qui est différente de celle proposée par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), toujours selon le Chantier Habitation Memphrémagpg. « La SCHL conçoit le logement abordable comme étant moins que 30% du revenu avant impôt du ménage, définition que nous supportons. »

« Considérant la flambée des loyers, le CHM craint que cette approche de l’abordabilité laisse trop de ménages sur le pas de la porte et ne puisse répondre aux besoins à long terme », laisse entendre le collectif.