L’envergure de L’Orée du Lac préoccupe le voisinage

HABITATION. Les 54 unités sur 5 étages du projet L’Orée du Lac sur la rue Milette, ainsi qu’une possible circulation problématique, figurent parmi les signes d’inquiétude émis par le voisinage lors d’une consultation publique, qui se déroulait mardi dernier (10 juin) sur la plateforme Zoom.

Une cinquantaine de personnes ont assisté à cette rencontre virtuelle organisée par la Ville de Magog. La majorité des interventions provenaient de résidents des rues Milette et John, de la paroisse Saint-Patrice et de commerces avoisinants. Tous acceptent l’importance de densifier et de créer des logements, mais pas à n’importe quel prix.

Le citoyen Pierre Charette s’est interrogé sur l’arrivée de voitures supplémentaires dans un secteur particulièrement achalandé pendant la période estivale. Il estime également que les 44 cases de stationnement souterrain sont insuffisantes pour répondre aux besoins des locataires des 54 portes.

Locataire sur la rue Milette depuis six ans dans une maison risquant la démolition, Patrick Mahony digère mal l’impact visuel de ces deux bâtiments de 15 mètres, surtout qu’ils seront érigés à l’entrée ouest du centre-ville. Il craint aussi de voir des familles voisines déracinées ou “à risque d’être à la rue” compte tenu du prix du logement ailleurs à Magog.

Dominique Labonté habite la maison de ses grands-parents depuis plus de 20 ans sur la rue John. Voisin immédiat du potentiel L’Orée du Lac, il se dit surpris de la nature et de l’ampleur du projet immobilier. “C’est inacceptable compte tenu des inconvénients sur le quartier, tels le bruit et le manque d’intimité”, a-t-il commenté.

Matthew Le Bolloch, qui réside à proximité à l’angle des rues Milette et John, craint des accidents supplémentaires à cette intersection où la visibilité est réduite. “Ce projet haut de gamme éloignera du centre-ville des gens de la classe moyenne, a-t-il ajouté. On devrait plutôt inciter des Magogois à revenus modestes à s’installer près des services du centre-ville.”

Au nom de la paroisse Saint-Patrice, François Faucher a souligné l’importance de créer des logements et salué le “bon travail” des promoteurs sur le look et l’aménagement général du concept. Il a néanmoins signifié ses inquiétudes sur la hauteur qui camouflerait toute l’église et la moitié du clocher. “On préfère quatre étages et une meilleure harmonie, car ce projet est très gros”, a-t-il mentionné.

Michelle Fortin-Voyer habite depuis 40 ans à deux pas des cinq résidences ciblées pour une démolition. “Il s’agit d’un projet exagéré et trop gros pour l’endroit, surtout qu’il sera construit sur un ancien cimetière”, a-t-elle lancé sans en dire davantage sur ce possible lieu d’inhumation.

François Théroux craint une perte de la valeur foncière des propriétés voisines, surtout en raison de la hauteur des immeubles. “On risque aussi de démolir un autre vieux quartier de Magog, s’inquiète-t-il. Où cela s’arrêtera-t-il? Veut-on abandonner le Magog patrimonial pour des condos? “

Commentaires des promoteurs et de la Ville à venir.