Le schéma d’aménagement modernisera des règlements vieux de 25 ans
URBANISME. Le nouveau schéma d’aménagement et de développement durable de la MRC de Memphrémagog est finalement en vigueur, et ce, deux ans et demi après son adoption par les maires de la région. Cet outil permettra aux municipalités, notamment, de mettre à jour des règlements adoptés il y a 25 ans.
La validation officielle de ces grandes lignes de la planification du territoire a été retardée par plusieurs mois de négociations entre la MRC et les ministères provinciaux concernés. Deux versions différentes ont été présentées à la suite d’éléments jugés non conformes par Québec.
«Le gouvernement a officiellement approuvé le schéma le 11 avril dernier, explique le préfet Jacques Demers. On a eu des divergences d’opinions sur des usages en matière d’habitation qu’on voulait conserver en dehors des zones urbaines. L’attente a permis de maintenir des acquis importants, surtout dans un contexte de pénurie de logements.»
Ce schéma est un document de planification qui établit les lignes directrices de l’organisation physique du territoire d’une MRC. Il permet de coordonner les choix et les décisions qui touchent l’ensemble des municipalités concernées, le gouvernement, ses ministères et ses mandataires.
Le schéma vise à faire ressortir une vision régionale du développement. Parmi les thèmes abordés, on y retrouve le découpage du territoire en affectations afin de définir les usages autorisés, la gestion de l’urbanisation, les secteurs d’intérêt, etc.
C’est ce document qui encadre plus sévèrement l’ajout de routes et d’habitations à l’extérieur des zones urbaines, incluant de petits villages comme Hatley et Saint-Étienne-de-Bolton. On freine la construction de rues, mais des maisons pourront toujours s’ajouter en bordure des chemins existants.
Ce schéma inclut des normes plus sévères sur les pentes. Il resserre l’implantation de propriétés sur les pentes fortes et très fortes. Des contraintes existent pour les terrains inclinés de 15% à 30%. La construction est cependant interdite au-delà des 30%. «Ces mesures permettront de protéger davantage l’environnement», résume la coordonnatrice des services professionnels à la MRC, Mélanie Desautels.