Le Pub Le Chalet tend la main aux voisins pour discuter d’une pétition contre le bruit

AFFAIRES. Les propriétaires du Pub Le Chalet tendent la main aux voisins qui trouvent que leur établissement situé à la plage des Cantons perturbe leur quiétude.

Sans vouloir minimiser la situation, Éric Graveson estime que son commerce est un bon citoyen corporatif depuis son ouverture en 2018. «On a déjà rencontré les résidents de la Place du Club-Memphré, il y a cinq ans, mentionne-t-il. À leur demande, on a modifié nos heures pour limiter les spectacles de chansonniers à 22 h plutôt qu’à 1 heure de matin, tel qu’autorisé par notre permis.»

M. Graveson a aussi accepté de déplacer la scène extérieure derrière le bâtiment pour réduire le son de la musique qui se propage vers la Place du Club-Memphré. «Tous ces éléments avaient été approuvés majoritairement par les résidents, précise-t-il. On les invite à nouveau à discuter dans un climat de bon voisinage.»

Ce dossier est devenu public lors de la séance du conseil municipal de Magog, le 16 octobre dernier. Sylvie Péloquin, une propriétaire à la Place du Club-Memphré depuis plus de 30 ans, y a déposé une pétition de 100 noms. Ce groupe demande de faire cesser tous les spectacles (un à trois par semaine) qui sont présentés entre 16 h et 22 h. «Ces prestations extérieures et intérieures nuisent à la quiétude des résidents au bord du lac, une zone où le son se propage facilement», déplore-t-elle.

Mme Péloquin apprécie la présence d’un restaurant privé à cet endroit, un commerce qui loue l’emplacement à la Ville de Magog. «Les spectacles n’ont toutefois pas leur place dans un parc municipal entouré d’un secteur résidentiel», insiste-t-elle.

Quant à la mairesse Nathalie Pelletier, elle invite les gens à se plaindre à la Régie de police Memphrémagog s’ils observent des débordements. Pour elle et la Ville de Magog, Le Pub Le Chalet demeurera en place, car peu de plaintes ont été faites et que les propriétaires sont très respectueux. «On prévoit toutefois plus d’espaces pour les pique-niques familiaux dans notre futur réaménagement, détaille-t-elle. On songe aussi à insister sur la notion de quiétude, au besoin, dans la négociation du prochain bail.»