Le moratoire sur les constructions à Sherbrooke pourrait stimuler l’immobilier à Magog

HABITATIONS. Le moratoire de deux ans sur les constructions à Sherbrooke est perçu négativement par des promoteurs immobiliers, mais ceux-ci pourraient plutôt se tourner du côté de Magog pour ériger de nouvelles habitations.

C’était du moins l’avis du conseiller municipal de Magog, Samuel Côté, au lendemain de sa visite à l’Expo habitat Estrie, qui se déroulait du 13 au 16 février dernier. «Cette interdiction de construire était sur toutes les lèvres, explique celui qui préside également la Commission de développement économique de Magog. Plusieurs développeurs immobiliers sont venus me voir pour manifester leur intérêt à investir à Magog plutôt qu’à Sherbrooke.»

M. Côté croit que la Ville de Magog est prête à gérer cet engouement, surtout que le moratoire magogois sur la construction dans le secteur Omerville sera levé dès juin prochain. Cette interdiction est en vigueur depuis une dizaine d’années. L’usine d’épuration des eaux usées ayant atteint sa pleine capacité à Omerville, la Ville a entrepris le plus important chantier de son histoire pour corriger le tir. Ce chantier d’environ 70 millions tire à sa fin. Ces travaux permettront à Magog d’assurer son développement résidentiel, commercial et industriel pour les 30 prochaines années.

Dès juin prochain, des demandes de permis seront analysées avant d’autoriser des promoteurs à construire à Omerville. Des chantiers pourraient s’activer dès la période estivale. Le potentiel s’élève à quelques milliers d’unités sur les terrains vacants d’Omerville.

Une nouvelle canalisation vers l’usine d’épuration de la rue Hatley, ainsi que l’agrandissement et la modernisation de cette dernière installation, stimulera la construction à Omerville et dans tous les secteurs magogois. «Nous avons trouvé une solution pour Omerville et nous prévoyons toujours des années à l’avance dans nos infrastructures, surtout aux endroits où la demande en habitation est forte», informe M. Côté.

Rappelons que le moratoire sherbrookois touche 30 % du périmètre urbain de cette municipalité. Il bloque tout projet de construction pouvant générer des eaux usées. Le but est de respecter les normes du gouvernement qui fixent des balises concernant les débordements d’eaux usées lors d’importantes précipitations.